Revue française d’éthique appliquée n°11

Sortie de la Revue française d’éthique appliquée n°11
Être touché
Éthique, épistémologie
et politique des affects en temps de crise

Sans avoir les pieds dans l’eau, peut-on être activement et collectivement affecté par la crise écologique ? Sans avoir la faim au ventre, peut-on être activement et collectivement affecté par la montée indécente des inégalités sociales ? Peut-on être activement et collectivement affecté au point de nous engager vers et avec l’autre, non plus seulement avec des slogans ou des valeurs, mais véritablement corps et âme, en résonance ? C’est donc de la construction d’un horizon éthique, épistémologique et politique des affects en temps de crise que ce dossier entend être une contribution. Comment les valeurs éthiques que nous défendons peuvent rentrer en résonance avec nos corps ou à travers tous nos sens ?
Comment peuvent-elles résonner aussi au travers de corps sociaux, de nos institutions dont les logiques guident nos actions quotidiennes et qui sont insensibles ou « muettes » face à ces valeurs ? Autrement dit, comment installer concrètement l’idée que l’affect est une forme de lien social et politique ?

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Introduction au dossier
Léo Coutellec, Sebastian J. Moser, Hartmut Rosa

Du mariage paradoxal entre sensibilité et insensibilité

Nous sommes en temps de crise, une crise indissociablement éco­­logique et sociale dont il n’est pas question de documenter ici la nature ou de discuter la portée. Les diagnostics ont été faits (Devictor, 2015 ; Rockström et coll., 2009), les signaux d’alerte largement popularisés (Carson, 1962 ; Vargas, 2019). Et plus en avant, une question ne cesse de nous hanter : ne sommes-nous pas obligés de constater une grande insensibilité collective à la destruction du vivant et à l’injustice sociale ? Ou, situation plus trouble, constater un mariage paradoxal entre une sensibilité croissante d’une part – sensibilité écologique ainsi que sensibilité à l’injustice raciale et sexiste – et, dans le même temps, une insensibilité croissante à ces phénomènes dans la « vie factuelle » s’exprimant dans des actes et choix sociétaux qui aggravent aussi bien la crise écologique que sociale ? Sinon, comment expliquer que l’urgence de la question écologique reste à ce jour sans véritable réponse politique internationale à la hauteur des enjeux ? Sinon, comment expliquer que la migration – au lieu d’être reconnue comme une conséquence de la perte des espaces vitaux, d’une inégalité croissante ainsi que des guerres politico-religieuses – renforce les positions nationalistes et le repli sur soi ?

L’invisibilité médiatique ou informationnelle de ces phénomènes – destruction du vivant et injustice sociale – ne peut pas en être une raison acceptable à l’heure d’un accès sans précédent à l’information et d’une médiatisation croissante. Le manque d’analyse ou de compréhension à leur égard ne sont pas non plus de bons candidats pour expliquer cette insensibilité. Au contraire, il semblerait que l’espace des raisons soit largement mobilisé pour aider à décrypter, à analyser les causes et les effets de ces phénomènes. Sur le seul sujet du réchauffement climatique, nous en avons un bon exemple avec le travail de long cours du giec (2019). Reste la possibilité que l’inaction, le désintérêt ou l’insensibilité face à la destruction du vivant et à l’injustice sociale soient le fruit d’un choix éthique et politique, à savoir une pesée et un arbitrage de valeurs et de finalités. Effectivement, la défense de certaines valeurs, comme le profit économique, le confort, l’abondance matérielle ou, pour le dire autrement, l’extension de notre capacité de nous approprier le monde, d’utiliser la nature en la rendant maîtrisable en tout lieu et en tout point, pourraient prévaloir sur la création d’un mode de relation en résonance (Rosa, 2018 ; 2020). Mais alors, qu’en est-il de ceux pour qui cette aspiration à une relation au monde moins destructrice, plus résonante, reste une valeur primordiale, au point d’en faire un projet politique, mais qui pourtant n’agissent pas concrètement, ou trop peu, face à la destruction du vivant, n’incarnent pas ou trop peu au travers de tous leurs sens la colère d’une destruction de ces valeurs ? Ou, pour le dire autrement : pourquoi, comme nous le montrent de nombreuses recherches empiriques, ceux qui accordent une grande importance à la durabilité sont aussi ceux qui ont la pire empreinte carbone (Kennedy et coll., 2015 ; Moser et Kleinhückelkotten, 2018) ?

La sensibilité : un vecteur d’engagement à l’action ?

Comme l’information, comme le savoir, les valeurs ne semblent pas être en soi des principes directeurs de l’action. L’hypothèse que nous souhaitons formuler est la suivante : l’accès et la circulation de l’information, la construction et la diffusion des savoirs, l’affirmation et la défense de valeurs ne suffisent pas à tisser une relation avec le monde, ne suffisent pas à produire des axes de résonances qui nous engagent individuellement et collectivement à agir, lorsqu’ils sont vidés de leur dimension sensible, lorsque l’affect qui les sous-tend, ou du moins les traverse, est refoulé, inhibé, invisibilisé voire réprimandé. Or, aussi en guise d’hypothèse : être touché, atteint, ému ou animé par ce qui nous entoure est peut-être l’une des capacités indispensables pour faire face aux crises, capacité sous-déterminante de nos sphères informationnelles, de nos efforts cognitifs, de nos revendications axiologiques.

Au moins depuis le début des années 2000, la question de l’affect a attiré l’attention de plusieurs théoriciens pour dégager une autre conception de notre relation-au-monde (Massumi, 2002 ; Clough, 2008 ; Ruddick, 2010 ; Hoggett et Thompson, 2012 ; Nussbaum, 2013). Une chose exerce une puissance sur une autre, cette dernière s’en trouvant modifiée, nous dirons que l’affect est le nom de cette modification (Lordon, 2016). L’affect, l’affectus de Spinoza, est ainsi cette capacité à affecter et à être affecté. Plus précisément, l’affect décrit l’émoi émotionnel et physique de l’attention du sujet ; c’est ainsi « qu’il développe un intérêt intrinsèque pour le fragment de monde qui lui fait face et se sent […] en position de destinataire » (Rosa, 2020, p. 43). Cette interpellation ne peut pas être neutre, sans valeur ou sans signification.

Les récentes catastrophes sanitaires comme la pandémie du sars‑cov‑2 ou écologiques comme les inondations estivales en Europe de l’Ouest, compris comme événements qui nous arrivent et nous frappent, nous montrent comment cette disposition affective peut s’imposer à nous, nous laisser sans défense aussi bien au sens littéral qu’au sens figuratif. Victime d’un méga-feu, d’une violence effroyable, nous ne perdons pas uniquement nos biens matériels, la fumée âcre et la chaleur torride nous touchent dans notre chair, dans nos corps (Zask, 2019). L’événement catastrophique peut nous affecter au travers de tous nos sens. Il en sera de même pour ces populations contraintes de quitter leur logis, leur village, leur région suite à la montée des eaux, de ces peuples indigènes chassés par la déforestation, de ces familles dépendantes de l’aide alimentaire dans des villes où l’abondance matérielle et la sur-consommation sont devenues ostentatoires. En ces temps de crise, l’étendue de notre surface d’affection augmente considérablement.

Mais alors de nouvelles questions embarrassantes émergent : faut-il être touché individuellement par la catastrophe pour être touché par ses effets collectifs, ses effets sur autrui ? Faut-il vivre l’injustice dans son existence pour la combattre au-delà ? « Être touché » ne serait-ce alors qu’une disposition passive alimentant les thèses en vogue qui consistent à souhaiter l’effondrement pour qu’enfin le sursaut civilisationnel se produise ? C’est une voie possible mais dont certaines limites ont déjà été diversement documentées (Larrère et Larrère, 2020). Cette position qui consiste à dire « tant qu’on n’a pas les pieds dans l’eau, on ne bouge pas » est caractéristique d’une certaine façon de comprendre la place et le rôle des affects. Elle cantonne ces derniers à des dispositions passives et individuelles. L’affect est réduit à ce que l’on reçoit passivement, en tant que sujet. Pourtant, nous pouvons comprendre que « tout est affaire de figurations intenses puisque ce sont ces images, ces visions qui, bien plus que tout autre discours abstrait sur la cause, déterminent à épouser la cause » (Lordon, 2016, p. 65). Ainsi, pourrait-on faire de l’affection une contagion, non angoissante mais mobilisante, créer des « machines affectantes » dont le but n’est pas de nous contraindre devant la certitude d’une catastrophe mais de nourrir notre puissance d’agir avec et face à celle-ci.

Reformulons ainsi ce que nous explorons dans ce dossier : la disposition à être touché, la survenue de l’affect dans notre façon d’agir ou de réagir face à la destruction du vivant et/ou à l’injustice sociale peut aussi être une disposition active et non spécifiquement individuelle. Une disposition à cultiver et à encastrer dans l’information, le savoir, l’éthique. Comment l’information peut-elle être autre chose qu’une entreprise de production de subjectivités contemporaines aliénées ? La science, et plus généralement la démarche cognitive, peut-elle être comprises autrement que comme une démarche insensible de désensibilisation (Dumain et coll., 2013) ? Comment les valeurs éthiques que nous défendons peuvent-elles entrer en résonance avec nos corps, traverser tous nos sens ? Comment peuvent-elles résonner aussi au travers de corps sociaux, de nos institutions dont les logiques guident nos actions quotidiennes et qui sont insensibles ou « muettes » face à ces valeurs ? Autrement dit, comment installer concrètement l’idée que l’affect est une forme de lien social et politique ?

Pour aller au cœur de la problématique que nous interrogeons dans ce dossier, nous posons la question suivante : comment peut-on caractériser, documenter, valoriser un lien entre l’affect et l’action qui ne soit pas uniquement le résultat passif d’une situation contrainte ou qui réduit l’affect à une forme de sensiblerie inoffensive ? « Être touché », plus qu’une injonction au changement individuel ou la disposition passive à espérer, pourrait être à la fois une disposition à cultiver collectivement et une méthode pour l’action. Sans avoir les pieds dans l’eau peut-on être activement et collectivement affecté par la crise écologique ? Sans avoir la faim au ventre, peut-on être activement et collectivement affecté par la montée indécente des inégalités sociales ? Peut-on être activement et collectivement affecté au point de nous engager vers et avec l’autre non plus seulement avec des slogans ou des valeurs, mais véritablement corps et âme, en résonance ? C’est donc la construction d’un horizon éthique, épistémologique et politique des affects en temps de crise que les contributions de ce dossier cherchent à construire.

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Une initiative de l’Espace éthique Île-de-France

L’Espace de réflexion éthique de la région Île-de-France est un lieu de diffusion, de réflexion et de formation aux questions éthiques et sociétales de la santé, du soin, de l’accompagnement et de la recherche. Il travaille en réseau avec les institutionnels, professionnels et associatifs en Île-de-France. Depuis 2013, il est sous l’autorité de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France. Il tend à développer une réflexion et une démarche éthiques appliquées aux réalités de terrain, en réponse aux demandes des intervenants et des décideurs publics et institutionnels. Pour créer les conditions d’une concertation pluraliste, et concilier un travail d’observation, de veille et d’anticipation, l’espace de réflexion éthique de la région Île-de-France est investi dans des domaines de recherche-action qui recouvrent un champ très large (vulnérabilités dans la maladie, innovations thérapeutiques, nouvelles technologiques qui transforment les pratiques…). Il a également pour mission de proposer des formations universitaires et de produire une recherche en éthique susceptible de contribuer aux débats publics, et aux échanges nécessaires entre les différents partenaires.

En savoir plus : http://www.espace-ethique.org
Contact presse : 

Offre d’emploi : « Département d’information médicale – Médecin DIM »

Structure : Département d’information médicale
Fonction : Médecin DIM
Type de poste : PHC/PH temp plein

Lieu d’exercice : Hôpital Bichat Claude Bernard
Ville : Paris
Date de prise de fonction : Dès que possible

Description de la structure :
Présentation du groupe hospitalier:
Le groupe hospitalier universitaire (GHU) APHP Paris Nord est constitué des anciens HUPNVS (Hôpitaux Universitaires Paris Nord Val de Seine, Beaujon – Bichat – Bretonneau – Louis Mourier) en association avec les hôpitaux Lariboisière – Fernand Widal, Saint Louis et Robert Debré.
Depuis juillet 2019, le Groupe Hospitalo-Universitaire APHP Nord (composé des 8 sites) s’est organisé en Départements Médico Universitaires et le DIM est inclus dans PRISME.
Ce groupe hospitalier rattaché à l’université Paris VII est l’un des principaux acteurs nationaux en matière de recherche.

Présentation du  service du DIM du GH:
Le service du  DIM des hôpitaux Bichat, Beaujon, Louis Mourier et Bretonneau est constitué d’une équipe de 4 médecins, 1 statisticien et  13 TIM « centralisés » au sein de l’équipe MSI. Il existe par ailleurs des TIM de pôle, rattachés chacun à leur pôle respectif.
Le poste à pourvoir est un poste de médecin DIM sur le site de Bichat.

Position dans la structure:
Liaisons hiérarchiques : DIM du groupe hospitalier
Liaisons fonctionnelles : Equipe du DIM des établissements (DIM et TIM) ; ensemble des services cliniques de l’établissement, équipe informatique, équipe des admissions frais de séjour, pharmacie, la direction.

Missions :
Missions générales:
•       Organiser, traiter et analyser l’information médicale produite dans le cadre du programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI) dans le respect de la confidentialité.
•       Participer aux projets de recherche et développement de l’équipe, et au sein du DMU PSIME.

Missions hospitalières du médecin DIM:
•       Encadrer et animer l’équipe de TIM
•       Formation de l’équipe de TIM en particulier dans une perspective de professionnalisation du codage pour certains services
•       Assurer l’exhaustivité et la qualité du codage PMSI via des outils institutionnels
•       S’assurer de la confidentialité et de la sécurité des informations
•       Informer et former les professionnels de l’établissement impliqués dans la chaîne de production des données
•       Analyser l’information médicale : Production et exploitation de statistiques relatives au PMSI à la demande des services cliniques, de la direction de l’établissement ou du Siège de l’AP‐HP
•       Participer aux groupes de travail transversaux de l’hôpital impliquant le DIM (EPRD, conférences de DMU, plans stratégiques, hôpital Nord …), collaborer avec la pharmacie pour le suivi des dispensations de médicaments et DMI nominatives
•       Préparer et argumenter les dossiers soumis aux contrôles de l’Assurance Maladie
•       Participer aux groupes de travail du Siège de l’AP‐HP
•       Organiser la veille documentaire relative au PMSI et au mode de financement des hôpitaux

Missions recherche et développement:
•       Versant opérationnel DIM : tableaux de bord automatisés partagés avec toute l’équipe  permettant de suivre la qualité du codage et d’identifier et de  tracer toutes les corrections opérées.
•       Versant recherche clinique : participation aux recherches des équipes cliniques et en lien avec les autres unités du DMU, avec accès aux bases nationales mais aussi aux données de l’entrepôt de données partagées AP-HP (EDS).

Profil recherché :
3000-4000€ net

Personne à contacter : Dr Pierre MUTUON
Moyens de contact : 

CONSEILLER-ERE EXPERT-E MEDICAL-E – ARS Nouvelle Aquitaine

Définition du poste :

Contribuer à la mise en oeuvre du SEGUR investissement dans le champ de son expertise médicale. Analyser la performance médicale des dossiers suivis dans le cadre du Conseil National pour l’investissement en Santé (CNIS). Evaluer la pertinence des organisations médicales dans les projets de restructuration et de réorganisation. Contribuer à l’optimisation des organisations et des ressources des offreurs de soins en lien avec le/la conseiller-ère technique régional-e (directeur des soins). Assurer le rôle de Référent-e médical-e chirurgie.

Fiche de poste :

2021 – DOSA – Conseiller-ère expert-e médical-e – SolarhS

Contrat de recherche pour ingénieur/post-doctorat  (Projet APPARU) – EHESP

Contrat de recherche pour ingénieur/post-doctorat  

Projet APPARU : Analyse du parcours des patients atteints d’accident vasculaire cérébral dans les  territoires ruraux  

Informations générales  

Lieu de travail : EHESP site de Rennes  

Nom des responsables scientifiques : Olivier Grimaud, Nolwenn Le Meur  

Type de contrat : CDD – Ingénieur ou Postdoctorat  

Durée du contrat : 12 mois  

Date de début du contrat : à partir de mars 2022  

Quotité de travail : Temps complet  

Rémunération : selon qualification et barème EHESP  

Contexte du projet de recherche  

Assurer un accès équitable aux soins est le but de tous systèmes de santé à vocation de couverture  universelle. Pour nombre de pathologies, il ne s’agit pas seulement d’assurer l’accès à une modalité  thérapeutique donnée, mais à un ensemble d’interventions délivrées dans le cadre d’un parcours de  soins pertinents et coordonnés. La complexité de la prise en charge tient à la multiplicité des acteurs  et à la nécessité d’adaptation constante aux innovations technologiques ou organisationnelles.  L’analyse des parcours de soins s’est ainsi développée comme une question de recherche à part entière  au sein du domaine plus large qu’est la recherche sur les services de santé.  

A ce titre l’accident vasculaire cérébral (AVC) est une pathologie « traceuse », dans la mesure où sa  prise en charge requière continuité, réactivité et coordination d’un éventail d’acteurs allant du premier  recours pour la prévention, aux soins très spécialisés en phase aigüe et jusqu’à la rééducation. Il  apparait que la réalisation d’un parcours de soins AVC optimal ne relève pas du même défi en fonction  du caractère rural ou urbain du territoire de résidence des patients. Selon plusieurs études nord américaines, la mortalité par AVC dans les territoires ruraux est de 20 à 25% supérieure à celle des  territoires urbains. Le constat y est également dressé d’un accès moindre à l’imagerie cérébrale, aux  Unités Neurovasculaires (UNV) et à la revascularisation. Bien que les disparités régionales de mortalité  par AVC soient marquées en France, peu d’études se sont intéressées aux variations de prise en charge  et de mortalité par AVC selon la dimension rural-urbain. Les résultats disponibles indiquent cependant  une mortalité plus élevée et un accès moindre aux UNV dans les territoires ruraux.  

Objectif du contrat  

L’objectif général du projet APPARU est d’objectiver d’éventuelles variations de parcours de soins de  patients AVC en fonction du caractère rural ou urbain du lieu de résidence et, le cas échéant, de  comprendre l’impact et les déterminants de ces variations sur la récupération des patients concernés. 

Dans ce cadre général, l’objectif du contrat consistera à construire et analyser les parcours de soins  AVC en exploitant les bases de données médico-administratives (EGB et SNDS).  

Spécifiquement les activités incluront :  

– l’appropriation de la littérature scientifique relative aux disparités d’accès aux soins AVC selon la  dimension rural-urbain, avec un focus sur les échelles utilisées pour catégoriser l’espace.  

– En collaboration avec les partenaires du projet, l’identification des éléments constitutifs du parcours  de soins de patients AVC identifiables dans les bases médico-administratives EGB et SNDS.  

– la construction des parcours de soins et l’élaboration d’une typologie de parcours à l’aide de  méthodes issues des analyses de séquences et de la famille des modèles à classes latentes.  

– l’analyse des variations de parcours selon la dimension urbain-rural, ainsi que des déterminants de  ces variations.  

La personne recrutée apportera la principale contribution au rapport scientifique attendu par les  financeurs sur le volet EGB/SNDS du projet. Elle sera également impliquée significativement dans la  valorisation scientifique des résultats.  

Environnement scientifique  

La personne recrutée rejoindra l’équipe « Recherche sur les services et le management en santé »  (RSMS). L’équipe RSMS fait partie du laboratoire Arène CNRS (UMR 6051) et a obtenu fin 2021 le statut  d’équipe de recherche labellisée de l’Inserm. Ses travaux s’inscrivent dans le champ « health services  research » avec un intérêt particulier pour les thématiques d’innovation, d’accès et d’inégalités en  santé.  

Le projet APPARU est dirigé par Olivier Grimaud et Nolwenn Le Meur, dans le cadre d’un partenariat  avec le Professeur Timsit (PUPH Neurologie CHU de Brest, promoteur du Registre des AVC du Pays de  Brest) et Valérie Olié (épidémiologiste, Santé Publique France). Il bénéficie d’un financement de la  Mutualité Sociale Agricole.  

Profil recherché  

  • Fortes compétences en analyse quantitative: Doctorat ou Master en épidémiologie,  biostatistiques, géographie de la santé. 
  • Formation et expérience dans l’utilisation des données EGB ou SNDS fortement souhaitées   Capacités rédactionnelles en français et en anglais
  • Autonomie

Modalités de candidature  

Envoyer CV et lettre de motivation à et en  indiquant en objet : « candidature APPARU Nom Prénom».