CRCDC GRAND EST – MEDECIN RESPONSABLE DE SITE-CADRE

Structure : CRCDC GRAND EST
Fonction : MEDECIN RESPONSABLE DE SITE-CADRE
Type de poste : CDI

Lieu d’exercice : TROYES
Ville : TROYES
Date de prise de fonction : 02/05/2022

Description de la structure :
Le CRCDC Grand Est est une association régionale qui coordonne les dépistages organisés des cancers réalisés à l’échelon territorial avec l’objectif d’augmenter le taux de participation du dépistage des cancers,
de réduire les inégalités d’accès à la prévention et ainsi de réduire la morbidité et la mortalité par cancer conformément aux orientations du plan cancer.

Le CRCDC Grand Est a été créé le 1er juillet 2019 et regroupe 11 structures de gestion de dépistage des cancers de la région Grand Est,
lesquelles ont fusionné pour constituer le CENTRE REGIONAL DE COORDINATION DES DESPISTAGES DES CANCERS.
10 Sites territoriaux qui gèrent des dépistages organisés des cancers du sein, du colon et du col de l’utérus.

Les missions du CRCDC Grand Est sont les suivantes :
-inviter les populations à participer aux dépistages des cancers,
-établir les relations avec la population cible,
-sensibiliser et informer sur le dépistage et les gestes de prévention en appui aux professionnels de la santé,
-suivre les personnes dépistées dont le résultat du dépistage est positif,
-former, informer et mobiliser les professionnels de santé,
-produire des indicateurs pour évaluer le programme en lien avec Santé Publique France,
-améliorer l’accès aux dépistages notamment pour la population éloignée du système de soin.

Le site de TROYES est constitué d’une équipe de 5 collaborateurs

Missions :
Placé sous l’autorité du médecin directeur du CRCDC Grand Est, Le médecin responsable de site est chargé de mettre en œuvre le dépistage organisé des cancers sur son territoire conformément aux cahiers des charges nationaux et aux orientations stratégiques régionales. Il est le garant du bon fonctionnement du site territorial d’un point de vue manageriel, organisationnel et opérationnel. Il assure la responsabilité médicale des dossiers traités au sein du site territorial.

ACTIVITES ET MISSIONS

–       Mettre en oeuvre le dépistage organisé des cancers sur son territoire conformément aux cahiers des charges nationaux et aux orientations stratégiques régionales.
–       Vous êtes le garant du bon fonctionnement du site territorial d’un point de vue managérial, organisationnel et opérationnel conformément à la politique RH et à la stratégie Régionale.
–       Vous assurez la responsabilité médicale des dossiers traités au sein du site et veillez au respect des process et de la qualité.
–       Vous organisez la mise en place des programmes des dépistages des cancers dans son département,
–       Vous supervisez la gestion des dossiers des personnes dépistées et assurez la responsabilité médicale,
–       vous animez le réseau des professionnels de santé et des partenaires locaux,
–       vous coordonnez et supervisez l’activité du site territorial.

Profil recherché :
– Docteur en médecine avec expérience de gestion et de management significative
– Diplômé en santé publique ou expérience dans le domaine d’au moins 2 ans
– savoir cerner l’environnement de la personne, procéder à l’examen de santé (test visuel et auditif) et établir le bilan d’aptitude
-concevoir et mettre en place des actions de prévention, d’information sur le système de santé
-planifier des bilans de santé
-réaliser un suivi d’activité
-Maitrise de l’outil informatique
-Management, animation
-Capacité de synthèse et d’analyse
-Capacité à organiser des actions de santé publique

Personne à contacter : Contact : Michèle KREBS- Responsable des Ressources Humaines
Moyens de contact : Tél : 03 87 78 65 90 Mail : 

Autres informations :
Dans le cadre de votre candidature merci de nous transmettre votre CV et lettre de motivation,
en attendant de vous lire très prochainement !

MDPH – Essonne – salarié ou vacations

Structure : Département de l’Essonne
Fonction : salarié ou vacations
Type de poste : CDD  un an temps plein, temps partiel ou vacations

Lieu d’exercice : Evry
Ville : Evry
Date de prise de fonction : 1er Juin 2022

Description de la structure :
Le Département de l’Essonne administre plus d’1,2 million d’Essonniens. Situé au sud de Paris, son territoire bénéficie à la fois du dynamisme urbain de la capitale au nord et d’un cadre plus paisible et vert au sud. La jeunesse de sa population (plus de 30% des habitants ont moins de 20 ans) reflète le dynamisme économique, scientifique, industriel et la qualité de vie du territoire. L’Essonne constitue un terreau d’innovation : elle concentre des centres de recherche, des universités, des grandes écoles et des pôles d’excellence en synergies avec des entreprises innovantes.
Le Département de l’Essonne vous attend, rejoignez les 3800 collaborateurs et ses 170 métiers au service des Essonniens.

Missions :
Le Département de l’Essonne recrute (par voie statutaire ou contractuelle)
Au sein de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH)

En étroite collaboration avec les membres du pôle médical (8 médecins et 3 infirmiers), vous participez à l’évaluation globale des besoins et des droits des personnes handicapées et à l’élaboration du Plan Personnalisé de Compensation, qui sera proposé à l’instance de décision (la CDAPH).
Vous apportez une expertise dans votre champ de compétence au sein de l’équipe pluridisciplinaire, pouvant associer des psychologues, enseignants, travailleurs sociaux, ergothérapeutes… parmi la quarantaine d’évaluateurs de la MDH.
La trentaine d’instructeurs de la MDPH interviennent par ailleurs en amont et en aval de l’évaluation : préparation des dossiers, notification aux usagers…

Une période de formation avec les professionnels de l’équipe pluridisciplinaire d’évaluation est prévue pour s’approprier la mission (notamment le cadre règlementaire, les référentiels d’éligibilité et les outils informatiques).

Profil recherché :
Vous disposez d’un DE de Docteur en Médecine.
Vous êtes obligatoirement inscrit(e) au Conseil National de l’Ordre des Médecins.

Vous savez analyser les besoins de la personne, les retentissements dans la vie quotidienne et ses évolutions prévisibles compte tenu de son âge et de sa pathologie.
Vous savez accueillir et mener un entretien adapté avec l’usager (favoriser l’expression, recueillir l’information utile, gérer son temps…).
Vous maitrisez l’outil informatique (tous les dossiers étant numérisés, le travail se fait principalement sur ordinateur).
Vous êtes organisé(e) et reconnu(e) pour votre rigueur.
Doté d’un bon relationnel, vous appréciez le travail en équipe (pluridisciplinarité avec des médecins, conseillers d’orientation…)

Personne à contacter : Carole STEPHAN
Moyens de contact :  – 06.44.25.42.07

Autres informations :
L’agent est recruté par le Conseil Départemental et mis à la disposition de la MDPH pour une durée de 12 mois (prolongeable).
39h à temps complet en CDD – possibilité de temps partiel et vacations
Possibilité de télétravail (jusqu’à 2j/ semaines, avec titre restaurant), horaires modulables
50 jours de congés annuels, régime indemnitaire, mutuelle et CNAS.
Localisation au 93 rue Henri Rochefort, EVRY-COURCOURONNES
Retrouvez l’offre : https://www.essonne.fr/le-departement/fonctionnement-du-departement/emploi?idoffre=197870890

CONFERENCE CARTESIA – Conférencier Santé Publique

Structure : CONFERENCE CARTESIA
Fonction : Conférencier Santé Publique
Type de poste : Enseignant

Lieu d’exercice : Rue Auguste Comte
Ville : PARIS
Date de prise de fonction : 05/05/2022

Description de la structure :
Conférence Cartesia est un institut de préparation aux ECNi et aux EDN-ECOS, 100% à distance. Nous préparons les externes en médecine à toutes les spécialités du programme. Les items essentiels sont traités au cours de nos conférences en direct. Des focus synthétiques portant sur les items satellites complètent les conférences pour chaque spécialité. Nous vous entrainons également aux ECOS à travers des simulations commentées.

Missions :
Donner deux conférences en Santé Publique – Médecine légale – Médecine du travail.
Possibilité de récupérer mes supports, mais à mettre à jour.
Dates :
– 05 mai : 20H – 22H
– 12 mai : 20H – 22H
Equipe très sympa et matériel pédagogique très performant.
N’hésitez-pas à me contacter pour plus d’infos.

Profil recherché :
Interne santé publique

Personne à contacter : Jérémy LAURENT
Moyens de contact : 

MEDECIN EPIDEMIOLOGISTE – Santé Publique France – DATA

Médecin épidémiologiste (f/h) – DATA (Direction Appui, Traitements et Analyses des données de Santé publique France)

La DATA gère et analyse les grosses bases de données de Santé publique France, notamment celle du système national de surveillance des urgences et des décès SurSaUD® (qui existe depuis 2004 avec un historique très riche). Elle dispose donc d’une vraie mine d’or à partir de laquelle développer des études épidémiologiques innovantes dans les différents champs couverts par l’agence (maladies infectieuses – dont la COVID-19, maladies chroniques et traumatismes, santé mentale, santé environnementale, évènements exceptionnels, grands rassemblements…) et en lien étroit avec les cliniciens sur le terrain.

Fiche de poste

Revue française d’éthique appliquée n°11

Sortie de la Revue française d’éthique appliquée n°11
Être touché
Éthique, épistémologie
et politique des affects en temps de crise

Sans avoir les pieds dans l’eau, peut-on être activement et collectivement affecté par la crise écologique ? Sans avoir la faim au ventre, peut-on être activement et collectivement affecté par la montée indécente des inégalités sociales ? Peut-on être activement et collectivement affecté au point de nous engager vers et avec l’autre, non plus seulement avec des slogans ou des valeurs, mais véritablement corps et âme, en résonance ? C’est donc de la construction d’un horizon éthique, épistémologique et politique des affects en temps de crise que ce dossier entend être une contribution. Comment les valeurs éthiques que nous défendons peuvent rentrer en résonance avec nos corps ou à travers tous nos sens ?
Comment peuvent-elles résonner aussi au travers de corps sociaux, de nos institutions dont les logiques guident nos actions quotidiennes et qui sont insensibles ou « muettes » face à ces valeurs ? Autrement dit, comment installer concrètement l’idée que l’affect est une forme de lien social et politique ?

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👉Lire l’introduction du dossier
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Introduction au dossier
Léo Coutellec, Sebastian J. Moser, Hartmut Rosa

Du mariage paradoxal entre sensibilité et insensibilité

Nous sommes en temps de crise, une crise indissociablement éco­­logique et sociale dont il n’est pas question de documenter ici la nature ou de discuter la portée. Les diagnostics ont été faits (Devictor, 2015 ; Rockström et coll., 2009), les signaux d’alerte largement popularisés (Carson, 1962 ; Vargas, 2019). Et plus en avant, une question ne cesse de nous hanter : ne sommes-nous pas obligés de constater une grande insensibilité collective à la destruction du vivant et à l’injustice sociale ? Ou, situation plus trouble, constater un mariage paradoxal entre une sensibilité croissante d’une part – sensibilité écologique ainsi que sensibilité à l’injustice raciale et sexiste – et, dans le même temps, une insensibilité croissante à ces phénomènes dans la « vie factuelle » s’exprimant dans des actes et choix sociétaux qui aggravent aussi bien la crise écologique que sociale ? Sinon, comment expliquer que l’urgence de la question écologique reste à ce jour sans véritable réponse politique internationale à la hauteur des enjeux ? Sinon, comment expliquer que la migration – au lieu d’être reconnue comme une conséquence de la perte des espaces vitaux, d’une inégalité croissante ainsi que des guerres politico-religieuses – renforce les positions nationalistes et le repli sur soi ?

L’invisibilité médiatique ou informationnelle de ces phénomènes – destruction du vivant et injustice sociale – ne peut pas en être une raison acceptable à l’heure d’un accès sans précédent à l’information et d’une médiatisation croissante. Le manque d’analyse ou de compréhension à leur égard ne sont pas non plus de bons candidats pour expliquer cette insensibilité. Au contraire, il semblerait que l’espace des raisons soit largement mobilisé pour aider à décrypter, à analyser les causes et les effets de ces phénomènes. Sur le seul sujet du réchauffement climatique, nous en avons un bon exemple avec le travail de long cours du giec (2019). Reste la possibilité que l’inaction, le désintérêt ou l’insensibilité face à la destruction du vivant et à l’injustice sociale soient le fruit d’un choix éthique et politique, à savoir une pesée et un arbitrage de valeurs et de finalités. Effectivement, la défense de certaines valeurs, comme le profit économique, le confort, l’abondance matérielle ou, pour le dire autrement, l’extension de notre capacité de nous approprier le monde, d’utiliser la nature en la rendant maîtrisable en tout lieu et en tout point, pourraient prévaloir sur la création d’un mode de relation en résonance (Rosa, 2018 ; 2020). Mais alors, qu’en est-il de ceux pour qui cette aspiration à une relation au monde moins destructrice, plus résonante, reste une valeur primordiale, au point d’en faire un projet politique, mais qui pourtant n’agissent pas concrètement, ou trop peu, face à la destruction du vivant, n’incarnent pas ou trop peu au travers de tous leurs sens la colère d’une destruction de ces valeurs ? Ou, pour le dire autrement : pourquoi, comme nous le montrent de nombreuses recherches empiriques, ceux qui accordent une grande importance à la durabilité sont aussi ceux qui ont la pire empreinte carbone (Kennedy et coll., 2015 ; Moser et Kleinhückelkotten, 2018) ?

La sensibilité : un vecteur d’engagement à l’action ?

Comme l’information, comme le savoir, les valeurs ne semblent pas être en soi des principes directeurs de l’action. L’hypothèse que nous souhaitons formuler est la suivante : l’accès et la circulation de l’information, la construction et la diffusion des savoirs, l’affirmation et la défense de valeurs ne suffisent pas à tisser une relation avec le monde, ne suffisent pas à produire des axes de résonances qui nous engagent individuellement et collectivement à agir, lorsqu’ils sont vidés de leur dimension sensible, lorsque l’affect qui les sous-tend, ou du moins les traverse, est refoulé, inhibé, invisibilisé voire réprimandé. Or, aussi en guise d’hypothèse : être touché, atteint, ému ou animé par ce qui nous entoure est peut-être l’une des capacités indispensables pour faire face aux crises, capacité sous-déterminante de nos sphères informationnelles, de nos efforts cognitifs, de nos revendications axiologiques.

Au moins depuis le début des années 2000, la question de l’affect a attiré l’attention de plusieurs théoriciens pour dégager une autre conception de notre relation-au-monde (Massumi, 2002 ; Clough, 2008 ; Ruddick, 2010 ; Hoggett et Thompson, 2012 ; Nussbaum, 2013). Une chose exerce une puissance sur une autre, cette dernière s’en trouvant modifiée, nous dirons que l’affect est le nom de cette modification (Lordon, 2016). L’affect, l’affectus de Spinoza, est ainsi cette capacité à affecter et à être affecté. Plus précisément, l’affect décrit l’émoi émotionnel et physique de l’attention du sujet ; c’est ainsi « qu’il développe un intérêt intrinsèque pour le fragment de monde qui lui fait face et se sent […] en position de destinataire » (Rosa, 2020, p. 43). Cette interpellation ne peut pas être neutre, sans valeur ou sans signification.

Les récentes catastrophes sanitaires comme la pandémie du sars‑cov‑2 ou écologiques comme les inondations estivales en Europe de l’Ouest, compris comme événements qui nous arrivent et nous frappent, nous montrent comment cette disposition affective peut s’imposer à nous, nous laisser sans défense aussi bien au sens littéral qu’au sens figuratif. Victime d’un méga-feu, d’une violence effroyable, nous ne perdons pas uniquement nos biens matériels, la fumée âcre et la chaleur torride nous touchent dans notre chair, dans nos corps (Zask, 2019). L’événement catastrophique peut nous affecter au travers de tous nos sens. Il en sera de même pour ces populations contraintes de quitter leur logis, leur village, leur région suite à la montée des eaux, de ces peuples indigènes chassés par la déforestation, de ces familles dépendantes de l’aide alimentaire dans des villes où l’abondance matérielle et la sur-consommation sont devenues ostentatoires. En ces temps de crise, l’étendue de notre surface d’affection augmente considérablement.

Mais alors de nouvelles questions embarrassantes émergent : faut-il être touché individuellement par la catastrophe pour être touché par ses effets collectifs, ses effets sur autrui ? Faut-il vivre l’injustice dans son existence pour la combattre au-delà ? « Être touché » ne serait-ce alors qu’une disposition passive alimentant les thèses en vogue qui consistent à souhaiter l’effondrement pour qu’enfin le sursaut civilisationnel se produise ? C’est une voie possible mais dont certaines limites ont déjà été diversement documentées (Larrère et Larrère, 2020). Cette position qui consiste à dire « tant qu’on n’a pas les pieds dans l’eau, on ne bouge pas » est caractéristique d’une certaine façon de comprendre la place et le rôle des affects. Elle cantonne ces derniers à des dispositions passives et individuelles. L’affect est réduit à ce que l’on reçoit passivement, en tant que sujet. Pourtant, nous pouvons comprendre que « tout est affaire de figurations intenses puisque ce sont ces images, ces visions qui, bien plus que tout autre discours abstrait sur la cause, déterminent à épouser la cause » (Lordon, 2016, p. 65). Ainsi, pourrait-on faire de l’affection une contagion, non angoissante mais mobilisante, créer des « machines affectantes » dont le but n’est pas de nous contraindre devant la certitude d’une catastrophe mais de nourrir notre puissance d’agir avec et face à celle-ci.

Reformulons ainsi ce que nous explorons dans ce dossier : la disposition à être touché, la survenue de l’affect dans notre façon d’agir ou de réagir face à la destruction du vivant et/ou à l’injustice sociale peut aussi être une disposition active et non spécifiquement individuelle. Une disposition à cultiver et à encastrer dans l’information, le savoir, l’éthique. Comment l’information peut-elle être autre chose qu’une entreprise de production de subjectivités contemporaines aliénées ? La science, et plus généralement la démarche cognitive, peut-elle être comprises autrement que comme une démarche insensible de désensibilisation (Dumain et coll., 2013) ? Comment les valeurs éthiques que nous défendons peuvent-elles entrer en résonance avec nos corps, traverser tous nos sens ? Comment peuvent-elles résonner aussi au travers de corps sociaux, de nos institutions dont les logiques guident nos actions quotidiennes et qui sont insensibles ou « muettes » face à ces valeurs ? Autrement dit, comment installer concrètement l’idée que l’affect est une forme de lien social et politique ?

Pour aller au cœur de la problématique que nous interrogeons dans ce dossier, nous posons la question suivante : comment peut-on caractériser, documenter, valoriser un lien entre l’affect et l’action qui ne soit pas uniquement le résultat passif d’une situation contrainte ou qui réduit l’affect à une forme de sensiblerie inoffensive ? « Être touché », plus qu’une injonction au changement individuel ou la disposition passive à espérer, pourrait être à la fois une disposition à cultiver collectivement et une méthode pour l’action. Sans avoir les pieds dans l’eau peut-on être activement et collectivement affecté par la crise écologique ? Sans avoir la faim au ventre, peut-on être activement et collectivement affecté par la montée indécente des inégalités sociales ? Peut-on être activement et collectivement affecté au point de nous engager vers et avec l’autre non plus seulement avec des slogans ou des valeurs, mais véritablement corps et âme, en résonance ? C’est donc la construction d’un horizon éthique, épistémologique et politique des affects en temps de crise que les contributions de ce dossier cherchent à construire.

👉Lire l’article entier sur Cairn (en libre accès)

Une initiative de l’Espace éthique Île-de-France

L’Espace de réflexion éthique de la région Île-de-France est un lieu de diffusion, de réflexion et de formation aux questions éthiques et sociétales de la santé, du soin, de l’accompagnement et de la recherche. Il travaille en réseau avec les institutionnels, professionnels et associatifs en Île-de-France. Depuis 2013, il est sous l’autorité de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France. Il tend à développer une réflexion et une démarche éthiques appliquées aux réalités de terrain, en réponse aux demandes des intervenants et des décideurs publics et institutionnels. Pour créer les conditions d’une concertation pluraliste, et concilier un travail d’observation, de veille et d’anticipation, l’espace de réflexion éthique de la région Île-de-France est investi dans des domaines de recherche-action qui recouvrent un champ très large (vulnérabilités dans la maladie, innovations thérapeutiques, nouvelles technologiques qui transforment les pratiques…). Il a également pour mission de proposer des formations universitaires et de produire une recherche en éthique susceptible de contribuer aux débats publics, et aux échanges nécessaires entre les différents partenaires.

En savoir plus : http://www.espace-ethique.org
Contact presse :