Offre d’emploi : « Agence de la Biomédecine – Médecin épidémiologiste Responsable de pôle »

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Offre d’emploi : « Agence de la Biomédecine – Médecin épidémiologiste Responsable de pôle« 

  StructureAgence de la Biomédecine
  FonctionMédecin épidémiologiste Responsable de pôle
  Type de posteCDI 
  Lieu d’exerciceSAINT-DENIS-LA-PLAINE
  VilleSAINT-DENIS-LA-PLAINE
  Date de prise de fonction01/03/24

Description de la structure

L’Agence de la biomédecine est un établissement public administratif de l’Etat placé sous la tutelle du ministère chargé de la santé. L’Agence encadre, supervise, accompagne et évalue les activités dans les domaines du prélèvement et de la greffe d’organes, de tissus et de cellules, ainsi que dans les domaines de la procréation, de l’embryologie et la génétique humaines, de la recherche sur l’embryon et les cellules souches embryonnaires humaines.

Elle remplit à la fois des missions d’encadrement et d’expertise et des missions opérationnelles, qui impliquent, pour certains de ses services, un fonctionnement 24/24 et 7j/7 (par exemple pour la répartition des greffons).
L’Agence accueille 253 collaborateurs qui travaillent essentiellement au siège situé à Saint-Denis (93) ; une cinquantaine d’agents exercent leurs fonctions dans les services territoriaux en région.
L’Agence de la biomédecine est dirigée par une directrice générale appuyée par deux directeurs généraux adjoints : un directeur général adjoint en charge de la politique médicale et scientifique et un directeur général adjoint chargé des ressources.

Missions

Le responsable de pôle :

Dans le cadre de ses fonctions de manager :

•        Anime le pôle ;
•       Veille à la programmation du plan de charge annuel et au respect des délais ;
•       Suit et évaluer l’activité ;
•       Évalue et fait progresser les compétences de ses collaborateurs ;
•       Prévient et gère les situations délicates ou conflictuelles ;
•       Participe et contribue au développement du management de l’ABM ;
•       Assure auprès de la directrice l’élaboration et le reporting de l’activité du pôle.

Dans le cadre ses missions d’évaluation et de biostatistique :

•        Pilote en lien avec la directrice les 2 projets principaux de la DPG CSH :
o       étude des déterminants du parcours du patient post greffe de CSH influant la survie et la mortalité liée à la greffe, à partir des données du SNDS ;
o       harmonisation/amélioration des pratiques du suivi de tous les donneurs de CSH. 

•       Pilote l’évaluation de la performance des équipes de greffe de CSH en France, en utilisant principalement les indicateurs de survie post greffe (Funnel Plot) et d’échecs de greffe (CUSUM) ;

•       Est force de proposition pour la mise en place de tout autre indicateur de performance pertinent concernant ces activités ;

•       Pilote et coordonne toutes études épidémiologiques en tant que de besoin, y compris à partir des données issues des bases du SNDS, incluant les données issues des activités de biovigilance CSH ;

•       Contribue à l’élaboration du rapport annuel d’activité dans les domaines du prélèvement et de la greffe de CSH ;

•       Participe et/ou propose des études à partir des données du RFGM et en collaboration avec d’autres registres pouvant contribuer à l’optimisation du registre national : donneurs, patients, USP ;

•       Encadre, en termes de formation et recherche des stagiaires de biostatistiques/santé publique, et interne de santé publique ;

•       Constitue et anime des groupes de travail d’études épidémiologiques et statistiques, avec les professionnels de santé, experts, associations, les pôles transversaux de la DGMS et les médecins référents de la DPG CSH ;

•       Participe à des réunions avec l’ensemble des biostatisticiens et médecins épidémiologistes de la DGMS et apporte un appui méthodologique ;

•       Collabore, en tant que responsable du pôle, avec l’ensemble des services de l’ABM : direction juridique, de la communication, DSI, pôle qualité des données, pôle sécurité qualité, pôle financements…

 

Profil recherché :

→  Médecin spécialiste en santé publique et épidémiologie ;
→  Compétences avérées en méthodologie, statistiques, rédaction de notes, rapports et articles tant en français qu’en anglais ;
→  Maitrise de l’Anglais ;
→  Goût pour le contact humain et l’animation de groupes ;
→  Maitrise des outils bureautiques, informatiques, internet ;
→  Capacité à animer une équipe et à coordonner des groupes de travail ;
→   Qualités de communication avec positionnement sur un rôle de représentation.

Personne à contacter : Catherine Faucher
Moyens de contact : catherine.faucher@biomedecine.fr

Autres informations

Pour postuler à cette offre, merci de nous faire parvenir votre CV ainsi qu’une lettre de motivation
1.      de préférence par mèl à :

DRH/2024-DPGCSH-respon-pôle-eval-biostat-ODU

2.      ou par voie postale à :
Agence de la biomédecine
DRH/2024-DPGCSH-respon-pôle-eval-biostat-ODU
Madame Orphélia DUMEZ
1, avenue du Stade de France – 93212 SAINT-DENIS-LA-PLAINE cedex

Thèse Pauline MARTINOT : À la croisée de l’épidémiologie, des neurosciences et de la santé publique : Études du développement du langage des enfants en âge préscolaire en France et leurs expositions à la télévision dans la cohorte française EDEN

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Autrice : MARTINOT Pauline

Année : 2020 

Thème : Épidémiologie et Méthodes en Recherche clinique

Sous thème : Santé de l’enfant

Résumé : La télévision (TV) est omniprésente dans l’environnement des enfants aujourd’hui. Cependant, les études longitudinales fournissent peu de preuves sur les associations entre le développement du langage des enfants et, la quantité et le contexte de la consommation de TV.

Ces associations sont étudiées ici à partir des données de 1562 enfants inscrits dès la naissance dans la cohorte française EDEN. Les expositions analysées étaient le temps de TV quotidien (0 min; 1-30 min; 31-60 min; 61-120 min; >120min) et la fréquence de la TV allumée en fond lors d’un repas familial (jamais; parfois; souvent; toujours) aux âges de 2, 3 et 5-6 ans.

Le niveau de langage a été évalué à 2 ans à l’aide du MacArthur-Bates (CDI), à 3 ans avec des batteries NEPSY et ELOLA (Langage composite) et à 5-6 ans avec l’échelle Wechsler (QI verbal). De 2 à 5-6 ans, les associations entre le temps de TV quotidien, la TV en fond, et les scores de langage ont été évalués par régression linéaire ajustée sur un large éventail de facteurs de confusion et de covariables. Les scores linguistiques les plus faibles étaient chez les enfants regardant 2h de TV par jour, aux âges de 2, 3 et 5-6 ans. Aussi, la TV toujours allumée en fond (par opposition à jamais) était associée à un plus faible score de développement du langage à 2 ans (ß[IC 95%]: -6,4[-11,4; -1,5]), 3 ans (-0,3[-0,4; -0,1]) et 5-6 ans (-2,4[-5,4; 0,6]). En longitudinal, la TV toujours allumée en fond (par opposition à jamais) à l’âge de 2 ans était associée à un QI verbal plus faible à 5-6 ans (-4,2[-6,7 ; – 1,7]).

Les recommandations doivent tenir compte du contexte dans lequel s’inscrit l’écoute de la TV et non pas seulement de sa durée

Document : Thèse Pauline MARTINOT

Thèse Daphnis MILLER : Structuration du niveau méso : un premier outil d’aide au pilotage des communautés professionnelles territoriales de santé

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Auteur : MILLER Daphnis 

Année : 2022 

Thème : Économie, administration des services de santé, politiques de santé

Sous thème : Administration de la santé

Résumé : Les Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) créées en 2016, réunissent les acteurs du premier et du second recours, ainsi que professionnels des établissements sociaux et médico-sociaux, autour d’un même projet de santé. Les CPTS doivent permettre d’améliorer les parcours des populations au cœur du système de santé français mis en forte tension ces dernières années, mais aussi de concrétiser une évolution de la médecine de vers un exercice coordonné plus territorialisé.

Ce travail a permis de cerner l’objet CPTS, et de mettre en lumière l’ensemble des éléments qui les caractérisent et qui nous paraissent devoir être pris en compte afin qu’elles puissent remplir leurs missions.

Document : Thèse Daphnis MILLER

Offre d’emploi : « Le Comité des Familles – Médiateur.trice en santé »

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Offre d’emploi : « Le Comité des Familles – Médiateur.trice en santé »

  Structure Le Comité des Familles
  Fonction Médiateur.trice en santé
  Type de poste CDI  35 h / semaine
  Lieu d’exercice Île-de-France
  Ville Paris
  Date de prise de fonction 15/02/24

Description de la structure :

L’association Le Comité des Familles propose un accompagnement médico-social des personnes concernées par le VIH et sensibilise sur la santé sexuelle par son émission radio « Vivre avec le VIH » et des actions de prévention et de dépistage.

Fondée en 2003 à la Courneuve (93), elle est née du travail d’information et de mobilisation des familles concernées, issues de l’immigration et de la banlieue.

Depuis 2011, l’association est agréée pour représenter les usagers du système de santé.

Avec son réseau de partenaires, elle porte de nombreux projets pour sortir de l’isolement, gagner en autonomie, lutter contre la sérophobie, échanger sur son vécu, trouver un soutien auprès de pairs… le tout dans le respect des valeurs de convivialité et d’entraide qui font sa richesse.

Missions :

Missions principales

Prévention et dépistage

o Participer à la mise en œuvre et à l’évaluation des actions de prévention, de témoignages, de dépistage et de promotion de la santé

o Animer des permanences de prévention et de promotion de la santé hors-les-murs

o Réaliser des entretiens de prévention et des dépistages par TROD VIH, VHB et VHC et distribuer des autotests VIH, et réaliser un suivi

o Veiller à assurer le partage de l’information pertinente aux partenaires internes et externes


Missions au sein de l’équipe accompagnement
o Réaliser des entretiens d’accueil et de suivi des bénéficiaireso Collaborer avec le pôle éducation thérapeutique et le service social de l’association dans l’accompagnement des membres

o Organiser et participer à l’animation d’activités collectives de l’association (repas, soirées, sorties, ateliers etc.)

Permanences dans les hôpitaux o Planifier les permanences avec les services hospitaliers, les animer et veiller aux bonnes relations de partenariato Aller à la rencontre des patients, les écouter et les orienter vers l’association ou des structures adaptées à leurs demandes

o  Représenter l’association dans les établissements

Missions transversales :
o Promouvoir les valeurs de l’association notamment en favorisant l’implication du public cible
o Participer à la saisie des données (bilan, comptes rendus, outils d’évaluation et de suivi)
o Participer aux réunions d’équipe, aux réunions du Pôle prévention et du Pôle accompagnement
o Participer à des réunions avec des partenaires extérieurs et s’impliquer au sein d’un COREVIH
o Participer au développement du réseau de l’association

Profil recherché :
→ Diplôme Universitaire de Médiation santé ou équivalent souhaité
→ Ouverture d’esprit, en particulier sur les questions liées aux sexualités, aux genres, et aux addictions
→ Sensibilité aux relations interculturelles et aux enjeux de la précarité et la vulnérabilité
→ Dynamisme, capacité à aller vers les autres et établir le contact
→ Capacités relationnelles et d’écoute active (formation au counseling bienvenue)
→ Capacités à travailler en équipe, adaptabilité et souplesse
→ Capacités à animer des ateliers collectifs
→ Expérience dans la lutte contre le sida et/ou la promotion de la santé souhaitée
→ Formation TROD et expérience sur le terrain serait un plus
→ Les candidatures des personnes concernées par le VIH et/ou les hépatites virales sont les bienvenues.

Personne à contacter : Eva Sommerlatte, directrice du Comité des familles
Moyens de contact

Autres informations :

    • Conditions du poste :
      → Poste à pourvoir à partir du 15 février 2024
      → Contrat à durée indéterminée, 35h par semaine.
      → Poste basé à Paris au siège de l’association Comité des familles, 18 rue de la Mare, Paris 20ème
      → Déplacements hebdomadaires en Ile-de-France pour des actions de terrain et occasionnels en région.
      → Horaires de travail de base : du lundi au vendredi de 10h à 18h. Les horaires sont susceptibles de changer en fonction de l’agenda, prévoir ponctuellement des actions en soirée et le week-end.
      → Rémunération basée sur la CC 66. Généralement entre 21K et 28K en équivalent temps plein par an (reprise de l’ancienneté).
      → Prise en charge du Pass Navigo à 50%
      → Prise en charge de la mutuelle d’entreprise à 50 %
    • Processus de recrutement :
      → Délai d’envoi des candidatures : 20 janvier 2024
      → Candidatures (CV+ LM) à adresser à Eva SOMMERLATTE, directrice du Comité des familles

Offre d’emploi : « ARS : Département veille, alerte et gestion sanitaire (DVAGS) – Médecin de veille »

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Offre d’emploi : « ARS : Département veille, alerte et gestion sanitaire (DVAGS) – Médecin de veille »

  Structure   ARS : Département veille, alerte et gestion sanitaire (DVAGS)
  Fonction   Médecin de veille
  Type de poste   CDD 3 ans
  Lieu d’exercice   ARS Ile-de-France
  Ville   Saint-Denis
  Date de prise de fonction   02/02/2023

Description de la structure :

Le Département veille, alerte et gestion sanitaire (DVAGS) a pour missions :
→  La gestion des alertes infectieuses, y compris les infections associées aux soins (IAS) ;
→ La gestion des pathologies environnementales et clusters ;
→ L’apport d’expertise pour la planification ;
→ La contribution aux inspections et contrôles dans le champ d’intervention de la veille ;
→ La contribution aux actions d’animation territoriale.

Le DVAGS est composé de 5 médecins, 11 infirmiers gestionnaires de signaux et 5 gestionnaires administratifs. Il est piloté par un responsable et deux adjoints.
Le travail au sein du DVAGS est organisé en trois temps : le traitement des signaux autour d’une cellule de veille au siège, la gestion et le suivi des dossiers thématiques, l’ancrage territoriale en lien avec les délégations départementales et le différents services territoriaux.

Missions :
Le médecin de veille et sécurité sanitaire est placé sous l’autorité du chef de département. Elle/il est chargé/e de :

Contribuer à la permanence en expertise médicale pour : o Apporter son expertise aux gestionnaires dans la gestion des signaux sur l’ensemble des étapes de validation, investigation, mise en œuvre des mesures de contrôle, retour d’information et traçabilité,o Réaliser des investigations et des études épidémiologiques en mobilisant les équipes de SPF en tant que de besoin,

o Coordonner les alertes complexes,

o Veiller à assurer le partage de l’information pertinente aux partenaires internes et externes,

Participer à l’amélioration du dispositif de veille et d’alerte : o Piloter des groupes de travail sur des thématiques de la veille et l’alerte,
o Contribuer à la veille bibliographique ;
o Réaliser des retours d’expériences ;
o Contribuer à la gestion de la connaissance par la rédaction de documents de synthèse ;
o Participer à la formation d’autres agents (IDE, stagiaires, enquêteurs, etc.).
o Réaliser du benchmarking au niveau national et international ;
 Animer le réseau des partenaires de l’ARS dans le champ de la veille et de l’alerte : o Collaborer avec les partenaires internes de la DVSS (directions métiers, délégations départementales),o Développer des liens avec les partenaires externes selon ses thématiques,

o Sensibiliser les professionnels de santé à la veille et l’alerte sanitaires.

Participer aux missions de contrôles et d’inspections dans le champ de la veille sanitaire

Profil recherché :
→ Médecin de veille et sécurité sanitaire ou souhaitant se former.
→ Médecin avec une expérience en SP.

Personne à contacter : Zhu-Soubise Aurélien
Moyens de contactaurelien.zhu-soubise@ars.sante.fr

Soirée métiers 2022

Chaque année, le SPI invite plusieurs médecins de santé publique à partager leur parcours, leurs expériences professionnelles afin d’appréhender les modes d’exercice possible d’un médecin de santé publique.

Cette année, le thème choisi est la médecine sociale. Thème vaste dans lequel peuvent se meler épidémiologie, activité clinique, prévention et promotion de la santé, etc…
Nous aurons le plaisir d’avoir des intervenants exerçant en PMI (protection maternelle et infantile), à l’IRDES, à Santé Publique France, et au CeGIDD de la Croix Rouge.

N’hésitez pas à vous inscrire !

MOOC One Health World Bank

Le concept One Health reconnaît que la santé humaine, la santé animale et la santé des écosystèmes sont fondamentalement liées. Si bon nombre de ces liens sont positifs et soutiennent la vie humaine, les zoonoses et plusieurs autres menaces sanitaires démontrent comment l’évolution de nos interactions avec les animaux et l’environnement peut entraîner des risques et des répercussions sur les résultats du développement. Les récentes épidémies et pandémies, dont la COVID-19, soulignent la nécessité d’améliorer la prévention et la préparation. Une approche  » Une seule santé  » peut aider les pays à améliorer leur capacité à prévenir, détecter, répondre et se remettre efficacement des événements pathologiques et à se préparer aux menaces futures pour les systèmes de santé publique aux interfaces homme-animal-environnement. Ce module fournit une orientation générale sur l’approche One Health en général et au sein de la Banque mondiale. La section 1 examine la définition, le contexte et la nécessité de l’approche One Health, y compris la valeur ajoutée qu’elle peut apporter.

LIEN D’INSCRIPTION

 

Formation en ligne : le MOOC Santé environnementale

En octobre prochain, l’Institut de santé publique, d’épidémiologie et développement (Isped) de l’université de Bordeaux et la faculté de Médecine et pharmacie de l’université de Poitiers ouvrent une formation gratuite en ligne (MOOC) dédiée à la santé environnementale. Inscrivez-vous au MOOC dès le 11 juillet !

Formation en ligne : le MOOC Santé environnementale

Ouverture et contenu du MOOC

L’ouverture du MOOC se fera du 14 octobre 2022 au 14 avril 2023 (6 mois) avec un temps d’investissement de 12 heures minimum (auto-rythmé).

Les inscriptions sont ouvertes !

Le contenu du MOOC s’articule autour de sujets d’actualité comme : les perturbateurs endocriniens, les cosmétiques, les pesticides et agriculture, la pollution atmosphérique, les ondes et champs électromagnétiques et d’autres sujets.

A qui d’adresse le MOOC  ?

La formation s’adresse en priorité aux professionnels de santé (médecins, dentistes, sages-femmes, infirmiers, pharmaciens, masseurs-kinésithérapeutes, etc.), du secteur médico-social ainsi qu’aux professionnels de santé environnementale.

Les étudiants dans ces domaines et toute personne disposant de prérequis et souhaitant approfondir ses connaissances sur le sujet peuvent suivre également cette formation.

Objectif

L’objectif de ce nouveau MOOC est de permettre à chacun(e) de comprendre, décrypter les discours et d’expérimenter la Santé Environnementale, grâce à des contenus pédagogiques variés élaborés par des experts : vidéos, quiz, cas pratiques, fiches conseils, ressources complémentaires.

Le plus de cette formation : grâce à une approche conjuguant théorie et pratique, elle permet aux professionnels de s’emparer du sujet de façon pragmatique, en délivrant notamment des outils pratiques, tels que des kits de prévention (flyers, plaquettes, dépliants) par exemple.

S’INSCRIRE AU MOOC

Téléchargez l’affiche ici

Soirée métiers 2021

Le SPI vous invite cette année pour la soirée métiers ayant pour thème :  » La collaboration public-privé au service de la santé : quelle place pour le médecin de santé publique ? « 

Au début de notre cursus et particulièrement durant l’externat, nous avons surtout une image de la santé publique en milieu public et hospitalo universitaire.

Toutefois, nous n’avons que peu d’information sur le domaine privé et spécifiquement la collaboration entre ces deux acteurs.

Les trois intervenants venant de milieux différents (cabinet de conseil, industrie pharmaceutique, ONG) répondront ainsi à toutes les questions, et ce sans tabou !

Les intervenants seront  :

  • Dr Nicolas Leblanc (Conseiller Santé – Groupe VYV)
  • Dr Romain Freund (Directeur Médical – Mila)
  • Dr. Guibert (International SOS)

Un apéro sera ensuite organisé, au même endroit, pour poursuivre les discussions !

Mercredi 24 novembre à 19h

Amphithéâtre du CRI au 8 B rue Charles-V75004 Paris

Revue française d’éthique appliquée n°11

Sortie de la Revue française d’éthique appliquée n°11
Être touché
Éthique, épistémologie
et politique des affects en temps de crise

Sans avoir les pieds dans l’eau, peut-on être activement et collectivement affecté par la crise écologique ? Sans avoir la faim au ventre, peut-on être activement et collectivement affecté par la montée indécente des inégalités sociales ? Peut-on être activement et collectivement affecté au point de nous engager vers et avec l’autre, non plus seulement avec des slogans ou des valeurs, mais véritablement corps et âme, en résonance ? C’est donc de la construction d’un horizon éthique, épistémologique et politique des affects en temps de crise que ce dossier entend être une contribution. Comment les valeurs éthiques que nous défendons peuvent rentrer en résonance avec nos corps ou à travers tous nos sens ?
Comment peuvent-elles résonner aussi au travers de corps sociaux, de nos institutions dont les logiques guident nos actions quotidiennes et qui sont insensibles ou « muettes » face à ces valeurs ? Autrement dit, comment installer concrètement l’idée que l’affect est une forme de lien social et politique ?

👉Lire le sommaire du n°11 de la RFEA
👉Lire l’introduction du dossier
👉Commander la revue en service presse : 

Introduction au dossier
Léo Coutellec, Sebastian J. Moser, Hartmut Rosa

Du mariage paradoxal entre sensibilité et insensibilité

Nous sommes en temps de crise, une crise indissociablement éco­­logique et sociale dont il n’est pas question de documenter ici la nature ou de discuter la portée. Les diagnostics ont été faits (Devictor, 2015 ; Rockström et coll., 2009), les signaux d’alerte largement popularisés (Carson, 1962 ; Vargas, 2019). Et plus en avant, une question ne cesse de nous hanter : ne sommes-nous pas obligés de constater une grande insensibilité collective à la destruction du vivant et à l’injustice sociale ? Ou, situation plus trouble, constater un mariage paradoxal entre une sensibilité croissante d’une part – sensibilité écologique ainsi que sensibilité à l’injustice raciale et sexiste – et, dans le même temps, une insensibilité croissante à ces phénomènes dans la « vie factuelle » s’exprimant dans des actes et choix sociétaux qui aggravent aussi bien la crise écologique que sociale ? Sinon, comment expliquer que l’urgence de la question écologique reste à ce jour sans véritable réponse politique internationale à la hauteur des enjeux ? Sinon, comment expliquer que la migration – au lieu d’être reconnue comme une conséquence de la perte des espaces vitaux, d’une inégalité croissante ainsi que des guerres politico-religieuses – renforce les positions nationalistes et le repli sur soi ?

L’invisibilité médiatique ou informationnelle de ces phénomènes – destruction du vivant et injustice sociale – ne peut pas en être une raison acceptable à l’heure d’un accès sans précédent à l’information et d’une médiatisation croissante. Le manque d’analyse ou de compréhension à leur égard ne sont pas non plus de bons candidats pour expliquer cette insensibilité. Au contraire, il semblerait que l’espace des raisons soit largement mobilisé pour aider à décrypter, à analyser les causes et les effets de ces phénomènes. Sur le seul sujet du réchauffement climatique, nous en avons un bon exemple avec le travail de long cours du giec (2019). Reste la possibilité que l’inaction, le désintérêt ou l’insensibilité face à la destruction du vivant et à l’injustice sociale soient le fruit d’un choix éthique et politique, à savoir une pesée et un arbitrage de valeurs et de finalités. Effectivement, la défense de certaines valeurs, comme le profit économique, le confort, l’abondance matérielle ou, pour le dire autrement, l’extension de notre capacité de nous approprier le monde, d’utiliser la nature en la rendant maîtrisable en tout lieu et en tout point, pourraient prévaloir sur la création d’un mode de relation en résonance (Rosa, 2018 ; 2020). Mais alors, qu’en est-il de ceux pour qui cette aspiration à une relation au monde moins destructrice, plus résonante, reste une valeur primordiale, au point d’en faire un projet politique, mais qui pourtant n’agissent pas concrètement, ou trop peu, face à la destruction du vivant, n’incarnent pas ou trop peu au travers de tous leurs sens la colère d’une destruction de ces valeurs ? Ou, pour le dire autrement : pourquoi, comme nous le montrent de nombreuses recherches empiriques, ceux qui accordent une grande importance à la durabilité sont aussi ceux qui ont la pire empreinte carbone (Kennedy et coll., 2015 ; Moser et Kleinhückelkotten, 2018) ?

La sensibilité : un vecteur d’engagement à l’action ?

Comme l’information, comme le savoir, les valeurs ne semblent pas être en soi des principes directeurs de l’action. L’hypothèse que nous souhaitons formuler est la suivante : l’accès et la circulation de l’information, la construction et la diffusion des savoirs, l’affirmation et la défense de valeurs ne suffisent pas à tisser une relation avec le monde, ne suffisent pas à produire des axes de résonances qui nous engagent individuellement et collectivement à agir, lorsqu’ils sont vidés de leur dimension sensible, lorsque l’affect qui les sous-tend, ou du moins les traverse, est refoulé, inhibé, invisibilisé voire réprimandé. Or, aussi en guise d’hypothèse : être touché, atteint, ému ou animé par ce qui nous entoure est peut-être l’une des capacités indispensables pour faire face aux crises, capacité sous-déterminante de nos sphères informationnelles, de nos efforts cognitifs, de nos revendications axiologiques.

Au moins depuis le début des années 2000, la question de l’affect a attiré l’attention de plusieurs théoriciens pour dégager une autre conception de notre relation-au-monde (Massumi, 2002 ; Clough, 2008 ; Ruddick, 2010 ; Hoggett et Thompson, 2012 ; Nussbaum, 2013). Une chose exerce une puissance sur une autre, cette dernière s’en trouvant modifiée, nous dirons que l’affect est le nom de cette modification (Lordon, 2016). L’affect, l’affectus de Spinoza, est ainsi cette capacité à affecter et à être affecté. Plus précisément, l’affect décrit l’émoi émotionnel et physique de l’attention du sujet ; c’est ainsi « qu’il développe un intérêt intrinsèque pour le fragment de monde qui lui fait face et se sent […] en position de destinataire » (Rosa, 2020, p. 43). Cette interpellation ne peut pas être neutre, sans valeur ou sans signification.

Les récentes catastrophes sanitaires comme la pandémie du sars‑cov‑2 ou écologiques comme les inondations estivales en Europe de l’Ouest, compris comme événements qui nous arrivent et nous frappent, nous montrent comment cette disposition affective peut s’imposer à nous, nous laisser sans défense aussi bien au sens littéral qu’au sens figuratif. Victime d’un méga-feu, d’une violence effroyable, nous ne perdons pas uniquement nos biens matériels, la fumée âcre et la chaleur torride nous touchent dans notre chair, dans nos corps (Zask, 2019). L’événement catastrophique peut nous affecter au travers de tous nos sens. Il en sera de même pour ces populations contraintes de quitter leur logis, leur village, leur région suite à la montée des eaux, de ces peuples indigènes chassés par la déforestation, de ces familles dépendantes de l’aide alimentaire dans des villes où l’abondance matérielle et la sur-consommation sont devenues ostentatoires. En ces temps de crise, l’étendue de notre surface d’affection augmente considérablement.

Mais alors de nouvelles questions embarrassantes émergent : faut-il être touché individuellement par la catastrophe pour être touché par ses effets collectifs, ses effets sur autrui ? Faut-il vivre l’injustice dans son existence pour la combattre au-delà ? « Être touché » ne serait-ce alors qu’une disposition passive alimentant les thèses en vogue qui consistent à souhaiter l’effondrement pour qu’enfin le sursaut civilisationnel se produise ? C’est une voie possible mais dont certaines limites ont déjà été diversement documentées (Larrère et Larrère, 2020). Cette position qui consiste à dire « tant qu’on n’a pas les pieds dans l’eau, on ne bouge pas » est caractéristique d’une certaine façon de comprendre la place et le rôle des affects. Elle cantonne ces derniers à des dispositions passives et individuelles. L’affect est réduit à ce que l’on reçoit passivement, en tant que sujet. Pourtant, nous pouvons comprendre que « tout est affaire de figurations intenses puisque ce sont ces images, ces visions qui, bien plus que tout autre discours abstrait sur la cause, déterminent à épouser la cause » (Lordon, 2016, p. 65). Ainsi, pourrait-on faire de l’affection une contagion, non angoissante mais mobilisante, créer des « machines affectantes » dont le but n’est pas de nous contraindre devant la certitude d’une catastrophe mais de nourrir notre puissance d’agir avec et face à celle-ci.

Reformulons ainsi ce que nous explorons dans ce dossier : la disposition à être touché, la survenue de l’affect dans notre façon d’agir ou de réagir face à la destruction du vivant et/ou à l’injustice sociale peut aussi être une disposition active et non spécifiquement individuelle. Une disposition à cultiver et à encastrer dans l’information, le savoir, l’éthique. Comment l’information peut-elle être autre chose qu’une entreprise de production de subjectivités contemporaines aliénées ? La science, et plus généralement la démarche cognitive, peut-elle être comprises autrement que comme une démarche insensible de désensibilisation (Dumain et coll., 2013) ? Comment les valeurs éthiques que nous défendons peuvent-elles entrer en résonance avec nos corps, traverser tous nos sens ? Comment peuvent-elles résonner aussi au travers de corps sociaux, de nos institutions dont les logiques guident nos actions quotidiennes et qui sont insensibles ou « muettes » face à ces valeurs ? Autrement dit, comment installer concrètement l’idée que l’affect est une forme de lien social et politique ?

Pour aller au cœur de la problématique que nous interrogeons dans ce dossier, nous posons la question suivante : comment peut-on caractériser, documenter, valoriser un lien entre l’affect et l’action qui ne soit pas uniquement le résultat passif d’une situation contrainte ou qui réduit l’affect à une forme de sensiblerie inoffensive ? « Être touché », plus qu’une injonction au changement individuel ou la disposition passive à espérer, pourrait être à la fois une disposition à cultiver collectivement et une méthode pour l’action. Sans avoir les pieds dans l’eau peut-on être activement et collectivement affecté par la crise écologique ? Sans avoir la faim au ventre, peut-on être activement et collectivement affecté par la montée indécente des inégalités sociales ? Peut-on être activement et collectivement affecté au point de nous engager vers et avec l’autre non plus seulement avec des slogans ou des valeurs, mais véritablement corps et âme, en résonance ? C’est donc la construction d’un horizon éthique, épistémologique et politique des affects en temps de crise que les contributions de ce dossier cherchent à construire.

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Une initiative de l’Espace éthique Île-de-France

L’Espace de réflexion éthique de la région Île-de-France est un lieu de diffusion, de réflexion et de formation aux questions éthiques et sociétales de la santé, du soin, de l’accompagnement et de la recherche. Il travaille en réseau avec les institutionnels, professionnels et associatifs en Île-de-France. Depuis 2013, il est sous l’autorité de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France. Il tend à développer une réflexion et une démarche éthiques appliquées aux réalités de terrain, en réponse aux demandes des intervenants et des décideurs publics et institutionnels. Pour créer les conditions d’une concertation pluraliste, et concilier un travail d’observation, de veille et d’anticipation, l’espace de réflexion éthique de la région Île-de-France est investi dans des domaines de recherche-action qui recouvrent un champ très large (vulnérabilités dans la maladie, innovations thérapeutiques, nouvelles technologiques qui transforment les pratiques…). Il a également pour mission de proposer des formations universitaires et de produire une recherche en éthique susceptible de contribuer aux débats publics, et aux échanges nécessaires entre les différents partenaires.

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