MEDECIN EPIDEMIOLOGISTE – Santé Publique France – DATA

Médecin épidémiologiste (f/h) – DATA (Direction Appui, Traitements et Analyses des données de Santé publique France)

La DATA gère et analyse les grosses bases de données de Santé publique France, notamment celle du système national de surveillance des urgences et des décès SurSaUD® (qui existe depuis 2004 avec un historique très riche). Elle dispose donc d’une vraie mine d’or à partir de laquelle développer des études épidémiologiques innovantes dans les différents champs couverts par l’agence (maladies infectieuses – dont la COVID-19, maladies chroniques et traumatismes, santé mentale, santé environnementale, évènements exceptionnels, grands rassemblements…) et en lien étroit avec les cliniciens sur le terrain.

Fiche de poste

Soirée métiers 2021

Le SPI vous invite cette année pour la soirée métiers ayant pour thème :  » La collaboration public-privé au service de la santé : quelle place pour le médecin de santé publique ? « 

Au début de notre cursus et particulièrement durant l’externat, nous avons surtout une image de la santé publique en milieu public et hospitalo universitaire.

Toutefois, nous n’avons que peu d’information sur le domaine privé et spécifiquement la collaboration entre ces deux acteurs.

Les trois intervenants venant de milieux différents (cabinet de conseil, industrie pharmaceutique, ONG) répondront ainsi à toutes les questions, et ce sans tabou !

Les intervenants seront  :

  • Dr Nicolas Leblanc (Conseiller Santé – Groupe VYV)
  • Dr Romain Freund (Directeur Médical – Mila)
  • Dr. Guibert (International SOS)

Un apéro sera ensuite organisé, au même endroit, pour poursuivre les discussions !

Mercredi 24 novembre à 19h

Amphithéâtre du CRI au 8 B rue Charles-V75004 Paris

Revue française d’éthique appliquée n°11

Sortie de la Revue française d’éthique appliquée n°11
Être touché
Éthique, épistémologie
et politique des affects en temps de crise

Sans avoir les pieds dans l’eau, peut-on être activement et collectivement affecté par la crise écologique ? Sans avoir la faim au ventre, peut-on être activement et collectivement affecté par la montée indécente des inégalités sociales ? Peut-on être activement et collectivement affecté au point de nous engager vers et avec l’autre, non plus seulement avec des slogans ou des valeurs, mais véritablement corps et âme, en résonance ? C’est donc de la construction d’un horizon éthique, épistémologique et politique des affects en temps de crise que ce dossier entend être une contribution. Comment les valeurs éthiques que nous défendons peuvent rentrer en résonance avec nos corps ou à travers tous nos sens ?
Comment peuvent-elles résonner aussi au travers de corps sociaux, de nos institutions dont les logiques guident nos actions quotidiennes et qui sont insensibles ou « muettes » face à ces valeurs ? Autrement dit, comment installer concrètement l’idée que l’affect est une forme de lien social et politique ?

👉Lire le sommaire du n°11 de la RFEA
👉Lire l’introduction du dossier
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Introduction au dossier
Léo Coutellec, Sebastian J. Moser, Hartmut Rosa

Du mariage paradoxal entre sensibilité et insensibilité

Nous sommes en temps de crise, une crise indissociablement éco­­logique et sociale dont il n’est pas question de documenter ici la nature ou de discuter la portée. Les diagnostics ont été faits (Devictor, 2015 ; Rockström et coll., 2009), les signaux d’alerte largement popularisés (Carson, 1962 ; Vargas, 2019). Et plus en avant, une question ne cesse de nous hanter : ne sommes-nous pas obligés de constater une grande insensibilité collective à la destruction du vivant et à l’injustice sociale ? Ou, situation plus trouble, constater un mariage paradoxal entre une sensibilité croissante d’une part – sensibilité écologique ainsi que sensibilité à l’injustice raciale et sexiste – et, dans le même temps, une insensibilité croissante à ces phénomènes dans la « vie factuelle » s’exprimant dans des actes et choix sociétaux qui aggravent aussi bien la crise écologique que sociale ? Sinon, comment expliquer que l’urgence de la question écologique reste à ce jour sans véritable réponse politique internationale à la hauteur des enjeux ? Sinon, comment expliquer que la migration – au lieu d’être reconnue comme une conséquence de la perte des espaces vitaux, d’une inégalité croissante ainsi que des guerres politico-religieuses – renforce les positions nationalistes et le repli sur soi ?

L’invisibilité médiatique ou informationnelle de ces phénomènes – destruction du vivant et injustice sociale – ne peut pas en être une raison acceptable à l’heure d’un accès sans précédent à l’information et d’une médiatisation croissante. Le manque d’analyse ou de compréhension à leur égard ne sont pas non plus de bons candidats pour expliquer cette insensibilité. Au contraire, il semblerait que l’espace des raisons soit largement mobilisé pour aider à décrypter, à analyser les causes et les effets de ces phénomènes. Sur le seul sujet du réchauffement climatique, nous en avons un bon exemple avec le travail de long cours du giec (2019). Reste la possibilité que l’inaction, le désintérêt ou l’insensibilité face à la destruction du vivant et à l’injustice sociale soient le fruit d’un choix éthique et politique, à savoir une pesée et un arbitrage de valeurs et de finalités. Effectivement, la défense de certaines valeurs, comme le profit économique, le confort, l’abondance matérielle ou, pour le dire autrement, l’extension de notre capacité de nous approprier le monde, d’utiliser la nature en la rendant maîtrisable en tout lieu et en tout point, pourraient prévaloir sur la création d’un mode de relation en résonance (Rosa, 2018 ; 2020). Mais alors, qu’en est-il de ceux pour qui cette aspiration à une relation au monde moins destructrice, plus résonante, reste une valeur primordiale, au point d’en faire un projet politique, mais qui pourtant n’agissent pas concrètement, ou trop peu, face à la destruction du vivant, n’incarnent pas ou trop peu au travers de tous leurs sens la colère d’une destruction de ces valeurs ? Ou, pour le dire autrement : pourquoi, comme nous le montrent de nombreuses recherches empiriques, ceux qui accordent une grande importance à la durabilité sont aussi ceux qui ont la pire empreinte carbone (Kennedy et coll., 2015 ; Moser et Kleinhückelkotten, 2018) ?

La sensibilité : un vecteur d’engagement à l’action ?

Comme l’information, comme le savoir, les valeurs ne semblent pas être en soi des principes directeurs de l’action. L’hypothèse que nous souhaitons formuler est la suivante : l’accès et la circulation de l’information, la construction et la diffusion des savoirs, l’affirmation et la défense de valeurs ne suffisent pas à tisser une relation avec le monde, ne suffisent pas à produire des axes de résonances qui nous engagent individuellement et collectivement à agir, lorsqu’ils sont vidés de leur dimension sensible, lorsque l’affect qui les sous-tend, ou du moins les traverse, est refoulé, inhibé, invisibilisé voire réprimandé. Or, aussi en guise d’hypothèse : être touché, atteint, ému ou animé par ce qui nous entoure est peut-être l’une des capacités indispensables pour faire face aux crises, capacité sous-déterminante de nos sphères informationnelles, de nos efforts cognitifs, de nos revendications axiologiques.

Au moins depuis le début des années 2000, la question de l’affect a attiré l’attention de plusieurs théoriciens pour dégager une autre conception de notre relation-au-monde (Massumi, 2002 ; Clough, 2008 ; Ruddick, 2010 ; Hoggett et Thompson, 2012 ; Nussbaum, 2013). Une chose exerce une puissance sur une autre, cette dernière s’en trouvant modifiée, nous dirons que l’affect est le nom de cette modification (Lordon, 2016). L’affect, l’affectus de Spinoza, est ainsi cette capacité à affecter et à être affecté. Plus précisément, l’affect décrit l’émoi émotionnel et physique de l’attention du sujet ; c’est ainsi « qu’il développe un intérêt intrinsèque pour le fragment de monde qui lui fait face et se sent […] en position de destinataire » (Rosa, 2020, p. 43). Cette interpellation ne peut pas être neutre, sans valeur ou sans signification.

Les récentes catastrophes sanitaires comme la pandémie du sars‑cov‑2 ou écologiques comme les inondations estivales en Europe de l’Ouest, compris comme événements qui nous arrivent et nous frappent, nous montrent comment cette disposition affective peut s’imposer à nous, nous laisser sans défense aussi bien au sens littéral qu’au sens figuratif. Victime d’un méga-feu, d’une violence effroyable, nous ne perdons pas uniquement nos biens matériels, la fumée âcre et la chaleur torride nous touchent dans notre chair, dans nos corps (Zask, 2019). L’événement catastrophique peut nous affecter au travers de tous nos sens. Il en sera de même pour ces populations contraintes de quitter leur logis, leur village, leur région suite à la montée des eaux, de ces peuples indigènes chassés par la déforestation, de ces familles dépendantes de l’aide alimentaire dans des villes où l’abondance matérielle et la sur-consommation sont devenues ostentatoires. En ces temps de crise, l’étendue de notre surface d’affection augmente considérablement.

Mais alors de nouvelles questions embarrassantes émergent : faut-il être touché individuellement par la catastrophe pour être touché par ses effets collectifs, ses effets sur autrui ? Faut-il vivre l’injustice dans son existence pour la combattre au-delà ? « Être touché » ne serait-ce alors qu’une disposition passive alimentant les thèses en vogue qui consistent à souhaiter l’effondrement pour qu’enfin le sursaut civilisationnel se produise ? C’est une voie possible mais dont certaines limites ont déjà été diversement documentées (Larrère et Larrère, 2020). Cette position qui consiste à dire « tant qu’on n’a pas les pieds dans l’eau, on ne bouge pas » est caractéristique d’une certaine façon de comprendre la place et le rôle des affects. Elle cantonne ces derniers à des dispositions passives et individuelles. L’affect est réduit à ce que l’on reçoit passivement, en tant que sujet. Pourtant, nous pouvons comprendre que « tout est affaire de figurations intenses puisque ce sont ces images, ces visions qui, bien plus que tout autre discours abstrait sur la cause, déterminent à épouser la cause » (Lordon, 2016, p. 65). Ainsi, pourrait-on faire de l’affection une contagion, non angoissante mais mobilisante, créer des « machines affectantes » dont le but n’est pas de nous contraindre devant la certitude d’une catastrophe mais de nourrir notre puissance d’agir avec et face à celle-ci.

Reformulons ainsi ce que nous explorons dans ce dossier : la disposition à être touché, la survenue de l’affect dans notre façon d’agir ou de réagir face à la destruction du vivant et/ou à l’injustice sociale peut aussi être une disposition active et non spécifiquement individuelle. Une disposition à cultiver et à encastrer dans l’information, le savoir, l’éthique. Comment l’information peut-elle être autre chose qu’une entreprise de production de subjectivités contemporaines aliénées ? La science, et plus généralement la démarche cognitive, peut-elle être comprises autrement que comme une démarche insensible de désensibilisation (Dumain et coll., 2013) ? Comment les valeurs éthiques que nous défendons peuvent-elles entrer en résonance avec nos corps, traverser tous nos sens ? Comment peuvent-elles résonner aussi au travers de corps sociaux, de nos institutions dont les logiques guident nos actions quotidiennes et qui sont insensibles ou « muettes » face à ces valeurs ? Autrement dit, comment installer concrètement l’idée que l’affect est une forme de lien social et politique ?

Pour aller au cœur de la problématique que nous interrogeons dans ce dossier, nous posons la question suivante : comment peut-on caractériser, documenter, valoriser un lien entre l’affect et l’action qui ne soit pas uniquement le résultat passif d’une situation contrainte ou qui réduit l’affect à une forme de sensiblerie inoffensive ? « Être touché », plus qu’une injonction au changement individuel ou la disposition passive à espérer, pourrait être à la fois une disposition à cultiver collectivement et une méthode pour l’action. Sans avoir les pieds dans l’eau peut-on être activement et collectivement affecté par la crise écologique ? Sans avoir la faim au ventre, peut-on être activement et collectivement affecté par la montée indécente des inégalités sociales ? Peut-on être activement et collectivement affecté au point de nous engager vers et avec l’autre non plus seulement avec des slogans ou des valeurs, mais véritablement corps et âme, en résonance ? C’est donc la construction d’un horizon éthique, épistémologique et politique des affects en temps de crise que les contributions de ce dossier cherchent à construire.

👉Lire l’article entier sur Cairn (en libre accès)

Une initiative de l’Espace éthique Île-de-France

L’Espace de réflexion éthique de la région Île-de-France est un lieu de diffusion, de réflexion et de formation aux questions éthiques et sociétales de la santé, du soin, de l’accompagnement et de la recherche. Il travaille en réseau avec les institutionnels, professionnels et associatifs en Île-de-France. Depuis 2013, il est sous l’autorité de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France. Il tend à développer une réflexion et une démarche éthiques appliquées aux réalités de terrain, en réponse aux demandes des intervenants et des décideurs publics et institutionnels. Pour créer les conditions d’une concertation pluraliste, et concilier un travail d’observation, de veille et d’anticipation, l’espace de réflexion éthique de la région Île-de-France est investi dans des domaines de recherche-action qui recouvrent un champ très large (vulnérabilités dans la maladie, innovations thérapeutiques, nouvelles technologiques qui transforment les pratiques…). Il a également pour mission de proposer des formations universitaires et de produire une recherche en éthique susceptible de contribuer aux débats publics, et aux échanges nécessaires entre les différents partenaires.

En savoir plus : http://www.espace-ethique.org
Contact presse : 

Offre d’emploi : « Département d’information médicale – Médecin DIM »

Structure : Département d’information médicale
Fonction : Médecin DIM
Type de poste : PHC/PH temp plein

Lieu d’exercice : Hôpital Bichat Claude Bernard
Ville : Paris
Date de prise de fonction : Dès que possible

Description de la structure :
Présentation du groupe hospitalier:
Le groupe hospitalier universitaire (GHU) APHP Paris Nord est constitué des anciens HUPNVS (Hôpitaux Universitaires Paris Nord Val de Seine, Beaujon – Bichat – Bretonneau – Louis Mourier) en association avec les hôpitaux Lariboisière – Fernand Widal, Saint Louis et Robert Debré.
Depuis juillet 2019, le Groupe Hospitalo-Universitaire APHP Nord (composé des 8 sites) s’est organisé en Départements Médico Universitaires et le DIM est inclus dans PRISME.
Ce groupe hospitalier rattaché à l’université Paris VII est l’un des principaux acteurs nationaux en matière de recherche.

Présentation du  service du DIM du GH:
Le service du  DIM des hôpitaux Bichat, Beaujon, Louis Mourier et Bretonneau est constitué d’une équipe de 4 médecins, 1 statisticien et  13 TIM « centralisés » au sein de l’équipe MSI. Il existe par ailleurs des TIM de pôle, rattachés chacun à leur pôle respectif.
Le poste à pourvoir est un poste de médecin DIM sur le site de Bichat.

Position dans la structure:
Liaisons hiérarchiques : DIM du groupe hospitalier
Liaisons fonctionnelles : Equipe du DIM des établissements (DIM et TIM) ; ensemble des services cliniques de l’établissement, équipe informatique, équipe des admissions frais de séjour, pharmacie, la direction.

Missions :
Missions générales:
•       Organiser, traiter et analyser l’information médicale produite dans le cadre du programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI) dans le respect de la confidentialité.
•       Participer aux projets de recherche et développement de l’équipe, et au sein du DMU PSIME.

Missions hospitalières du médecin DIM:
•       Encadrer et animer l’équipe de TIM
•       Formation de l’équipe de TIM en particulier dans une perspective de professionnalisation du codage pour certains services
•       Assurer l’exhaustivité et la qualité du codage PMSI via des outils institutionnels
•       S’assurer de la confidentialité et de la sécurité des informations
•       Informer et former les professionnels de l’établissement impliqués dans la chaîne de production des données
•       Analyser l’information médicale : Production et exploitation de statistiques relatives au PMSI à la demande des services cliniques, de la direction de l’établissement ou du Siège de l’AP‐HP
•       Participer aux groupes de travail transversaux de l’hôpital impliquant le DIM (EPRD, conférences de DMU, plans stratégiques, hôpital Nord …), collaborer avec la pharmacie pour le suivi des dispensations de médicaments et DMI nominatives
•       Préparer et argumenter les dossiers soumis aux contrôles de l’Assurance Maladie
•       Participer aux groupes de travail du Siège de l’AP‐HP
•       Organiser la veille documentaire relative au PMSI et au mode de financement des hôpitaux

Missions recherche et développement:
•       Versant opérationnel DIM : tableaux de bord automatisés partagés avec toute l’équipe  permettant de suivre la qualité du codage et d’identifier et de  tracer toutes les corrections opérées.
•       Versant recherche clinique : participation aux recherches des équipes cliniques et en lien avec les autres unités du DMU, avec accès aux bases nationales mais aussi aux données de l’entrepôt de données partagées AP-HP (EDS).

Profil recherché :
3000-4000€ net

Personne à contacter : Dr Pierre MUTUON
Moyens de contact :