Autrice : MARTINOT Pauline
Année : 2020
Thème : Épidémiologie et Méthodes en Recherche clinique
Sous thème : Santé de l’enfant
Résumé : La télévision (TV) est omniprésente dans l’environnement des enfants aujourd’hui. Cependant, les études longitudinales fournissent peu de preuves sur les associations entre le développement du langage des enfants et, la quantité et le contexte de la consommation de TV.
Ces associations sont étudiées ici à partir des données de 1562 enfants inscrits dès la naissance dans la cohorte française EDEN. Les expositions analysées étaient le temps de TV quotidien (0 min; 1-30 min; 31-60 min; 61-120 min; >120min) et la fréquence de la TV allumée en fond lors d’un repas familial (jamais; parfois; souvent; toujours) aux âges de 2, 3 et 5-6 ans.
Le niveau de langage a été évalué à 2 ans à l’aide du MacArthur-Bates (CDI), à 3 ans avec des batteries NEPSY et ELOLA (Langage composite) et à 5-6 ans avec l’échelle Wechsler (QI verbal). De 2 à 5-6 ans, les associations entre le temps de TV quotidien, la TV en fond, et les scores de langage ont été évalués par régression linéaire ajustée sur un large éventail de facteurs de confusion et de covariables. Les scores linguistiques les plus faibles étaient chez les enfants regardant 2h de TV par jour, aux âges de 2, 3 et 5-6 ans. Aussi, la TV toujours allumée en fond (par opposition à jamais) était associée à un plus faible score de développement du langage à 2 ans (ß[IC 95%]: -6,4[-11,4; -1,5]), 3 ans (-0,3[-0,4; -0,1]) et 5-6 ans (-2,4[-5,4; 0,6]). En longitudinal, la TV toujours allumée en fond (par opposition à jamais) à l’âge de 2 ans était associée à un QI verbal plus faible à 5-6 ans (-4,2[-6,7 ; – 1,7]).
Les recommandations doivent tenir compte du contexte dans lequel s’inscrit l’écoute de la TV et non pas seulement de sa durée
Document : Thèse Pauline MARTINOT