FAQ

Internat de santé publique et médecine sociale

Généralités/En pratique

Quelles sont les qualités à développer en tant qu’interne de santé publique ?
On peut citer en particulier : autonomie, pro-activité, esprit de synthèse, capacité à prendre du recul, ouverture d’esprit… Il faut aussi aimer travailler en groupe, être à l’aise en anglais (l’internat est une bonne occasion de se former !). Avoir le sens du relationel permet de se forger un réseau de contacts, très utile dans la vie professionnelle. Enfin, il faut avoir un certain attrait pour l’auto-formation et l’information en général.
Quels sont les points positifs de l’internat ?
Ils sont nombreux, parmi lesquels une vision plus globale de la santé et du système de soins, la rencontre de professionnels d’autres domaines et plus globalement la transversalité, le travail par projet autour de thématiques variées, la possibilité de faire des stages à l’étranger et d’ouvrir de nouveaux terrains de stage dans des structures qui nous intéressent, le rythme de vie (possibilité d’organiser son travail par rapport à des échéances, pas d’astreinte ni de garde obligatoires), etc.
Quels sont les points négatifs de l’internat ?
On peut citer surtout :

  • le fait de ne pas avoir de satisfaction immédiate par rapport au travail effectué, celui-ci ayant des résultats en général à moyen ou long terme ; ni de reconnaissance comme les cliniciens en ont de la part de leurs patients par exemple ;
  • la difficulté pour certains de choisir entre les différentes branches de la santé publique ;
  • un début d’internat assez déstabilisant, celui-ci étant assez éloigné de la formation aussi bien théorique que pratique de l’externat

Mais aucun de ces points ne doit vous faire reculer, ce sont des choses auxquelles on s’attend, on se prépare, et donc que l’on surmonte sans souci !

Quelles sont les caractéristiques de la maquette de l’internat ?
Les informations utiles sur la maquette sont résumées sur la page dédiée à la présentation du DES de santé publique. Et toutes les informations sur la Réforme du 3ème Cycle (R3C) sont ici.
Quel est le rythme de vie de l'interne de santé publique (ISP) ?
Il existe une idée préconçue d’internat « tranquille », probablement due à une méconnaissance de la spécialité.
Certes le travail est sans doute moins contraignant que celui des internes de clinique, mais il ne faut pas non plus s’imaginer que les internes de santé publique ne font rien. Le rythme de travail et donc de vie dépend bien sûr de la propre motivation de l’interne et des lieux de stage choisis. En stage, il n’y a pas de salle à faire tourner, de permanence de soins à assurer, etc. Mais les projets qui sont confiés à l’interne doivent avancer, et, même si l’interne est libre de gérer son temps comme il l’entend, il doit à un moment donné rendre des comptes à son responsable de stage. De plus, les projets de stage les plus intéressants peuvent être ceux où les responsabilités sont les plus importantes et donc… la charge de travail aussi.
Quel est l'ordre de grandeur des salaires des internes de santé publique ?
Le salaire des internes en santé publique est exactement le même que pour un·e interne d’une autre spécialité médicale ou chirurgicale ! Il suit également la même évolution en fonction de l’ancienneté. La seule différence se situe généralement au niveau des gardes : elles sont généralement absentes en santé publique. Le mode de financement du stage n’importe pas : c’est toujours l’AP-HP qui versera votre salaire.

Concrètement, le salaire annuel passe d’environ 22 000€ brut/an en 1re année à environ 28 000€ brut/an en 4e année (sans les gardes). Le chiffre donné ici prend en compte les différentes indemnités (logement, nourriture, de sujétions…) auxquels la plupart des internes ont droit. Les grilles de salaires sont disponibles sur www.legifrance.gouv.fr. Les articles de référence sont les Articles R. 6153-1 à R. 6153-45 du Code de la Santé Publique. Le dernier arrêté en date est celui du 12 juillet 2010, dont la partie concernant les internes est ici.

Pour compléter votre revenu, certains stages donnent la possibilité de faire des gardes en plus (en général non obligatoires). Certains internes donnent aussi des cours de santé publique (aux kinés, infirmières, sages femmes…). Sous certaines conditions, il est aussi possible de prétendre aux APL, en particulier la première année d’internat. Renseignez-vous ici et faites des simulations ici.

Est-ce envisageable de profiter de la 1ère année de l'internat pour repasser l'ECN ?
Cela n’est pas conseillé. Un·e interne de santé publique a la possibilité, en stage, de gérer son temps comme il le souhaite. Cela peut permettre de trouver des disponibilités pour travailler en dehors. Mais l’interne a des comptes à rendre à son responsable de stage et est rémunéré par l’AP-HP : il doit quand même produire un minimum de travail au cours de son stage. De plus, repasser l’ECN, c’est repasser un concours difficile, et cela demande une motivation forte et un travail à plein temps. Cela revient aussi à bloquer un poste alors que d’autres personnes motivées par la spécialité n’y auront peut-être pas accès. Enfin, un désistement ultérieur réduirait l’effectif de la promotion et donc le nombre de médecins spécialistes de santé publique formés. Par conséquent, il est difficile de conseiller de préparer l’ECN pendant un stage d’interne de santé publique.
Comment se loger à Paris ?
En plus des pistes habituelles, des pistes sont proposées par le SIHP pour se lancer dans la recherche de logement à Paris : voir l’article. Toutefois il vaut mieux ne pas compter sur le logement à la cité universitaire, qui est souvent refusé. Enfin, après les choix de stages, renseignez-vous auprès de votre hôpital d’accueil (auprès de l’économe directement, le bureau des affaires médicales n’est pas toujours au courant !), certains internats ont des chambres.

Formation théorique

En quoi consiste l’enseignement théorique lors de l’internat de santé publique ?
Il y a 8 modules à valider pendant l’internat pour obtenir le DES. Les connaissances ainsi acquises nous permettent de nous approprier de nouveaux outils indispensables à un médecin spécialiste de santé publique mais aussi de découvrir les différents champs d’application de la spécialité. Ces cours concernent par exemple les biostatistiques, l’épidémiologie, la recherche clinique, la sociologie, le droit et l’économie de la santé, la prévention, la promotion de la santé…

Ces modules sont à suivre en ligne sur la plateforme numérique SIDES.

→ Plus d’informations sur la page dédiée à la présentation de l’internat.

Dans certaines subdivisions, la coordination du DES peut aussi être amenée à organiser des enseignements « intra-DES » à destination des internes, sous forme par exemple de présentations, de conférences, d’ateliers, etc. (pour Paris, voir la page dédiée au cours de DES).

Les internes peuvent renforcer leur formation théorique ou encore se spécialiser dans l’un des nombreux champs de la santé publique, en suivant des formations complémentaires au DES :

  • masters 1 et masters 2 (des exemples par domaines ici)
  • DU et DIU
  • conférences, séminaires et écoles d’été
  • formations en ligne type « MOOC » (des exemples ici)

Enfin, les internes ont la possibilité de suivre une formation spécialisée transversale (FST) pour se sur-spécialiser dans un domaine.

→ Plus d’informations, dont la liste des FST conseillées pour la santé publique ici.

Est-ce que les mathématiques que l'on est amené à faire sont difficiles ?
Globalement, rien n’est insurmontable ! Evidemment, cela peut être assez poussé si l’on s’y spécialise (modélisation par exemple…). Mais les enseignements de base sont tout à fait abordables.
Dans quelle faculté dois-je m’inscrire pour le DES à Paris?
Il y a deux possibilités, en fonction de votre faculté d’origine :

  • Les étudiants ayant fait leur externat à Paris doivent s’inscrire dans leur faculté d’origine. Par exemple, un étudiant issu de la faculté de médecine de Paris 5 devra s’inscrire en DES à Paris 5.
  • Les étudiants ayant fait leur externant hors de Paris doivent obligatoirement s’inscrire dans la faculté de santé de Sorbonne Université.
Le master 1 de santé publique est-il obligatoire ? Et les masters 2 ?
Non, M1 et M2 ne sont pas obligatoires.

Mais en pratique, la majorité des internes suit les enseignements d’un master 1 de santé publique dès la première année. Cela permet d’avoir de bonnes bases théoriques dès le début de l’internat.
Par ailleurs, un M1 de santé publique peut être exigé pour l’inscription à certains masters 2.

De la même façon, la majorité des internes suit un (ou plusieurs) master(s) 2 pour enrichir leur cursus et se spécialiser dans l’un des domaines de la santé publique.

→ Plus d’informations à ce sujet ici.

Quel master 2 choisir ? Comment l'intégrer dans son internat de santé publique ?
Les masters pouvant interesser les internes de santé publique ne manquent pas, surtout à Paris ! Ils peuvent concerner toutes les thématiques en lien avec la santé publique, être plus ou moins généralistes ou au contraire très spécialisés, avoir des modalités de suivi et de validation très différentes… Cette diversité est à la fois une chance et une difficulté, dans la mesure où c’est un peu difficile de s’y retrouver et de choisir ! Et il est normal au début de l’internat de ne pas savoir précisement vers quoi s’orienter… ou au contraire avoir envie de tout faire !

C’est pourquoi le SPI organise tous les ans une « Soirée M2 » pour y voir plus clair !

Un point important à prendre en compte dans son choix est la possibilité ou non de suivre le master sans prendre de disponibilité (c’est-à-dire sans interrompre son internat pour un ou deux semestres) : tout dépend du type de master, des responsables de stages, etc.

→ Pour plus d’informations, consulter la page dédiée aux masters 2, avec des exemples détaillés de masters par domaines.

Formation pratique : les stages

A quoi ressemble la journée d'un·e interne de santé publique ?

L’activité d’un·e interne de santé publique est assez variée ! Tout d’abord, il n’a pas de patients à voir, de prescription à faire, de permanence de soins à assurer… Il travaille beaucoup sur son ordinateur : pour la recherche documentaire, pour préparer un protocole d’enquête, un questionnaire, pour l’analyse (et la saisie, parfois) de données, pour la rédaction d’un rapport, d’un article… Mais l’interne de santé publique peut aussi être amené à passer aussi du temps sur le terrain pour recueillir les données dont il aura besoin, présenter ses résultats au sein de son stage ou en congrès, suivre des enseignements théoriques de DES ou formations complémentaires, participer aux réunions qui rassemblent toutes les personnes impliquées dans son projet…

Le premier semestre est souvent déconcertant car on ne maîtrise ni les outils, ni l’environnement. Mais on apprend assez vite, et les terrains de stage nous laissent aisément disposer du temps dédié à la formation théorique.

Voici l’activité « classique » d’un·e interne dans différents exemples de terrains de stage (à titre d’exemple, les activités et les types stages ne sont pas exhaustifs) :

  • Dans une unité de recherche épidémiologique ou économique ou sociologique (type Inserm), l’interne de santé publique participe à l’activité de recherche, en réalisant la revue de la littérature, la saisie et/ou l’analyse de données, etc… Le stage se conclue fréquemment par la rédaction d’un article scientifique ou d’une note interne sur le travail réalisé.
  • Dans une agence sanitaire, par exemple à Santé publique France, l’interne de santé publique peut participer à l’analyse d’une enquête, suivre les cours et les séminaires proposés par l’agence ; il peut également être amené à faire des déplacements pour une approche interventionnelle (exploration d’une épidémie, en France, à l’étranger).
  • Dans un service de santé publique hospitalière, les possibilités sont très variées : les travaux potentiels vont de la modélisation mathématique à l’analyse de la qualité des soins, de l’exploitation des données du PMSI (T2A) au suivi des procédures d’accréditation, de l’aide au clinicien à la gestion d’essai thérapeutique…
  • Dans un laboratoire pharmaceutique, l’interne de santé publique va se familiariser avec les études post-AMM, la pharmaco-épidémiologie, la recherche clinique…
  • L’interne peut être amené a avoir une activité de terrain comme par exemple en prévention au Conseil Général de Seine-Saint-Denis (CG93) ou encore être en contact avec des acteurs de terrain comme par exemple au sein d’un cabinet de conseil…
Quelles sont les contraintes propres au travail de l'interne de santé publique ?
La principale contrainte est d’avoir un projet intéressant pour son stage. Les projets proposés sont connus normalement à l’avance grâce aux fiches de poste remplies par les responsables de stage. L’encadrement joue aussi beaucoup sur la qualité du stage.

Quels sont les avantages ?
Les avantages sont l’organisation de son temps (on peut libérer du temps pour faire autre chose que de la médecine), la découverte de nouveaux champs de la santé et l’ouverture d’esprit ainsi permise, ainsi que la reconnaissance progressive de la spécialité de santé publique par les professionnels avec lesquels les internes sont amenés à travailler.

Peut-on faire des stages à l'étranger ?
Plusieurs terrains de stages proposent des projets qui se déroulent à l’étranger. Cela peut être :

  • soit sur toute la durée du stage, comme l’Institut de Recherche pour le Développement à Cotonou (Bénin), ou l’Institut National d’Etudes Démographique (INED) à Chiang Mai (Thaïlande)
  • soit sur une partie des 6 mois, comme à l’Institut Pasteur (Madagascar, Cameroun, République Centrafricaine, Egypte, etc.)… Il s’agit généralement de stages d’épidémiologie.

Au niveau européen, EuroNet-MRPH est un réseau d’association d’internes de santé publique qui regroupe des internes de nombreux pays européens dont la France. Une des finalités de cette association est de favoriser les échanges et les stages à l’étranger. Il est possible de demander l’ouverture d’un nouveau terrain de stage, sous certaines conditions.

Les stages de médecine clinique sont-ils obligatoires ? Sinon, sont-ils accessibles pour ceux qui veulent faire de la clinique ?
En région Île-de-France, aucun stage de médecine clinique n’est obligatoire ! Mais la clinique reste une possibilité : quelques stages de santé publique proposent une activité clinique, et il est possible de faire un ou deux stages « hors fillière » (c’est-à-dire d’une autre spécialité) après avoir validé au moins 1 semestre dans la spécialité d’affectation (donc dès le deuxième semestre).
Quels stages sont accessibles à un·e interne de 1er semestre ? Comment choisir son premier stage ?
En région Île-de-France, le nombre de stages ouverts chaque semestre est largement supérieur au nombre d’internes toutes promotions confondues. De plus, chaque semestre, certains internes choisissent des stages hors filière. Même un·e interne de 1er semestre pourra donc choisir un stage de qualité. Cependant, il est impossible de prévoir quels stages vont rester pour les internes de la nouvelle promotion : ils varient d’un semestre à l’autre, en fonction de l’intérêt des internes des promotions supérieures. Du fait de l’excédent d’offre, il reste toujours des postes non pourvus à l’issue des choix, et même le dernier a le droit à plusieurs alternatives.

Pour un 1er stage, il est souvent difficile de choisir. Il faut s’appuyer sur les fiches de poste détaillant les projets proposés par les responsables de stage, et les fiches d’évaluation rédigées par les internes ayant choisi les terrains de stage au semestre précédent. On peut s’orienter vers un projet traitant d’un problème de santé intéressant, un domaine de la santé publique attirant, ou un terrain de stage en fonction des compétences que l’on souhaite acquérir dès le début d’internat. Il ne faut cependant pas s’attendre à tomber pile sur ce que l’on cherche dès le 1er semestre, mais c’est vrai dans toute discipline !

Les 2 demi-journées de formations par semaine sont-elles réellement accordées aux internes ?
Oui. Tous les stages voient leur agrément conditionné au fait que l’interne puisse avoir 2 demi-journées de formation par semaine. Il n’y a habituellement pas de problème, et le SPI pourra rappeler cette règle si besoin.
Qu’en est-il de l’encadrement au cours des stages ?
Il est variable selon les stages. Pour la plupart cela se passe très bien ; mais il ne faut pas s’attendre à avoir toujours quelqu’un derrière soi : l’autonomie est de rigueur, et les internes sont aussi encouragés à se former de leur côté !
Les stages en début d’internat ne sont-ils pas trop « difficiles »?
Effectivement, les premières semaines ne sont pas toujours faciles. Il est important de rencontrer les autres internes, de participer à la vie associative (le SPI est entre autres là pour cela et le CLiSP organise un séminaire d’accueil avant la rentrée) pour ne pas se retrouver seul et pour partager ses premières impressions.

Passer d’une activité clinique au cours de l’externat à une activité plus sédentaire, derrière un bureau, c’est vrai que ce n’est pas toujours facile, mais on s’y fait ! Il ne faut pas oublier que la première année s’accompagne le plus souvent des cours de M1.

A partir de quand est-ce possible de réaliser un stage hors filière ? Quels sont les stages proposés ?
Une demande de stage hors-filière (c’est-à-dire d’une autre spécialité) est possible après avoir validé au moins 1 semestre dans la spécialité d’affectation (donc dès le deuxième semestre).

Les stages proposés sont les mêmes que pour tout interne souhaitant faire un hors-filière en clinique ! Pour valider le DES de santé publique, il faut réaliser au minimum 6 semestres de santé publique ; 2 semestres sont libres, l’interne peut donc réaliser des stages de clinique en gériatrie, maladies infectieuses, nutrition, cancérologie…en fonction de son classement.

Quelle est la localisation des stages ?
La plupart des stages sont à Paris intra-muros, et ceux qui ne le sont pas ne sont pas trop lointains. En tout cas rien de comparable aux terrains de stage de médecine générale, par exemple.
Faut-il au cours de l’internat un fil conducteur entre les stages choisis ?
Les avis sont partagés sur la question. Certains internes considèrent qu’il faut voir un peu de tout pour avoir une formation généraliste et transversale, d’autres qu’il faut faire ce qui nous plaît avant tout et se spécialiser au cours de l’internat. Plus qu’entre les terrains de stage, c’est peut-être entre les projets réalisés et donc les compétences acquises qu’il faut réussir, à la fin, à mettre en évidence une cohérence.
Peut-on garder une activité clinique ?
Il est à l’heure actuelle plutôt difficile d’avoir une activité clinique en étant spécialiste de santé publique.

Les activités de prévention, dépistage, éducation à la santé, etc. peuvent constituer un équilibre entre clinique et santé publique.

Certaines formations spécialisées transversales (FST) peuvent donner une valence clinique à l’internat de santé publique, comme la nutrition appliquée, l’addictologie, ou la médecine scolaire (plus d’informations ici).

A titre d’information, les DESc ne concernent que les internes ayant passé l’ECN avant la réforme du 3ème cycle.

Un·e interne de santé publique doit-il faire des gardes de médecine ?
Actuellement à Paris, les gardes de médecine sont uniquement facultatives. Mais certains stages en santé publique hospitalière en proposent aux internes.

Attention, le caractère obligatoire ou non est parfois fluctuant pour un même hôpital, en fonction des semestres. Au vue de la tendance actuelle, il est peu probable que les hôpitaux ré-instaurent des gardes obligatoires. Ceci étant, pour avoir une réponse claire, pensez à regarder les fiches d’évaluation et/ou à demander à l’interne qui y est passé avant.

A titre d’information, au bout de 2 ans d’ancienneté, il est accepté que les gardes ne peuvent plus être obligatoires pour un·e interne de santé publique.

Où faire son internat

Y a t-il des différences entre les villes pour l'internat de santé publique ?

La plupart des CHU qui accueillent des internes de santé publique ont théoriquement les capacités de les former, autant au niveau des stages que des formations théoriques. Cependant, il y a des villes/interrégions « favorisées »…

A Paris, l’organisation est régionale et cela change tout : nombre important d’internes de santé publique, de choix de stages et de formations théoriques. Le choix de stages est plus que varié : toutes les structures régionales sont accessibles ainsi que les structures nationales (ARS, Santé publique France, Agence de la Biomédecine, ANSM…), de nombreux CHU, le ministère de la santé (ex : la DGS), de nombreuses unités de recherche Inserm, des sièges de laboratoires, etc… En termes de formations théoriques complémentaires, les parisiens sont également bien lotis, car il existe plusieurs facultés de médecine et la plupart des grandes écoles ou facultés réputées sont sur Paris.

→ Plus d’information sur l’internat de santé publique à Paris dans cette rubrique dédiée.

On pourra aussi noter les villes suivantes :

  • Bordeaux, où se situe l’Institut de Santé Publique, d’Epidémiologie et de Développement (ISPED) ;
  • Nancy, qui a une bonne école de santé publique ;
  • Toulouse, qui est réputée sur le sujet des inégalités sociales de santé ;
  • Grenoble, pour la santé environnementale ;
  • Lille, pour l’informatique médicale ;
  • Rennes, où se situe l’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique (EHESP).

Le mieux est de contacter les différentes associations des internes pour avoir leurs impressions et avis, via le site du CLISP.

Finalement, le choix du CHU dépend fortement des projets de l’interne (disciplines, stages, choix de vie…).

Alors concrètement, pourquoi faire son internat de santé publique à Paris ?
  • pour profiter d’une offre de stage large et diversifiée
  • pour bénéficier d’une vaste offre de formation
  • pour faire partie d’un réseau actif
  • et enfin… pour Paris !

Cette rubrique dédiée propose des éléments de réponse plus en détail !

Médecin spécialiste de santé publique : la profession

Quels sont les atouts et les plus-values d’un médecin de santé publique ?
Un médecin de santé publique a une triple spécialisation : il est médecin spécialiste de la santé de l’individu ; il est aussi spécialiste de la santé de la population (DES de santé publique) ; et il est le plus souvent hyperspécialisé dans un domaine grâce au M2 ou à une formation complémentaire. Le statut de médecin apporte une crédibilité par rapport à ses compétences, permet l’accès au secret médical, etc. Enfin, on reconnaît au médecin de santé publique les qualités d’approche transversale des problématiques, de flexibilité intellectuelle. Les qualités souvent recherchées sont la force de travail (« travailler vite et bien », acquis lors de la préparation des concours), les capacités d’adaptation aux multiples structures/acteurs/discours du champ de la santé publique (administratives, hospitalières, privées…) acquis lors des stages et la bonne connaissance du système de santé et de son fonctionnement.
Où trouve-t-on le plus facilement du travail (Paris ? Étranger) ?
Partout ! Cela dépend évidemment fortement des souhaits de l’interne, de sa formation (pratique et théorique) et de son niveau d’exigence ; mais la santé publique n’est pas une voie « bouchée » et au contraire même plutôt en essor, car elle intéresse de plus en plus de structures (au niveau local, national et international).
Quel est l'ordre de grandeur des salaires des médecins de SP ?
C’est très variable selon le poste occupé. Un médecin spécialiste de santé publique commence entre moins de 2500 et 5500 euros net par mois ; l’évolution est ensuite dépendante de la branche choisie. Les résultats d’une enquête sur le devenir des internes de santé publique sont rassurants sur la question (cf. le bulletin 17 du CLISP et le rapport final).
Quelles sont les différentes structures où peut travailler un médecin de santé publique ? A quoi ressemble la journée type d'un médecin de santé publique ?

Le médecin spécialiste de santé publique travaille le plus souvent au sein des structures qui accueillent les internes en stage. La différence est qu’il est responsable à part entière des projets menés. Ces projets sont variés : enquêtes, actions de santé, programmes d’évaluation… en France, mais aussi à l’étranger. Ils apportent un avis d’expert, et les résultats de leurs travaux sont souvent une aide à la décision en politique de santé.

Généralement, c’est une carrière à plusieurs facettes qui se profile, les médecins de santé publique ayant la possibilité de travailler dans plusieurs structures du fait de l’acquisition de compétences variées.

  • Dans l’industrie pharmaceutique, les postes sont variés : recherche, autorisation de mise sur le marché, communication/marketing de produits…
  • Les carrières hospitalières suivent le même schéma que pour les cliniciens : AHU / MCU-PH / PH / PU-PH… dans les domaines de l’information médicale, de l’hygiène hospitalière, de services de biostatistique…ou dans des services cliniques (infectieux, gériatrie, médecine légale…). En pratique, le poste d’Assistant Hospitalo-Universitaire est l’équivalent de chef de clinique mais sans la partie clinique . Il a deux fonctions : de recherche, sur une thématique qui dépend du service, et d’enseignement (en général des TD). Il travaille aussi avec les cliniciens de l’hôpital pour les aider sur différentes études.
  • La recherche comprend les secteurs public (Inserm, CNRS, IRD) et privé (Institut Pasteur, laboratoires pharmaceutiques). L’Inserm héberge une recherche de haut niveau sur à peu près tous les sujets imaginables. Il est possible d’y travailler et d’associer à cette activité une carrière hospitalo-universitaire. Les journées sont constituées de réunions d’équipe pour organiser et suivre l’avancement des projets, de réunions à l’extérieur (soit scientifiques type séminaires, soit chez les financeurs pour les convaincre de l’intérêt de projets), de congrès à l’étranger, d’analyses de données, de réflexion autour de questions de recherche et de rédaction d’article, d’encadrement d’étudiants M1 ou M2 ou encore de l’enseignement en cas de fonction universitaire. A l’IRD se trouve une recherche spécifique sur des thématiques des pays en développement. Mise en place, organisation et suivi de projet de recherche, avec plus ou moins de terrain, puis analyse des données, rédaction/publication… telles sont alors les missions des médecins de santé publique.
  • Certains médecins de santé publique sont des consultants indépendants, dans le secteur privé, pour les laboratoires de recherche, les institutions, les médias, le conseil au codage…
  • Il est possible de se projeter dans une carrière internationale : dans les institutions internationales (OMS, ONUSIDA…), l’industrie pharmaceutique, les cabinets de consulting internationaux. Un aspect à ne pas négliger est la perte du réseau constitué après un départ à l’étranger : au retour, il n’est pas toujours évident de se réinsérer, de retrouver des contacts, etc.
  • Une carrière publique nationale est envisageable, comme conseiller d’État ( au ministère de la santé, à la direction générale de la santé …), directeur d’établissement de soins, agent de structures sanitaires (Santé publique France, ANSM, agence de biomédecine…), au sein des Agences Régionales de Santé, conseils généraux, centres de PMI… Dans les agences, les projets portent sur différentes thématiques, avec des missions variées : l’optique est plus « opérationnelle » et moins « recherche » mais avec une forte composante « épidémiologie » : de la surveillance des maladies à déclarations obligatoire à l’appui des ARS pour investiguer des épidémies, mener un projet de recherche en santé environnementale suite à des plaintes de la population, mise en place d’un programme de santé demandé par le ministère, investigation des alertes sanitaires sur le terrain.
  • Enfin, des postes en ONG sont pourvus par des médecins de santé publique (direction, gestion de projets, recherche…).

Des interviews d’anciens internes de santé publique seront bientôt mises en ligne sur le site pour vous donner une idée des débouchés potentiels.

Sous quel statut un médecin de santé publique peut-il travailler au sein de l'administration centrale ?
Une liste des statuts accessibles aux médecins de santé publique avec une courte discussion sur les caractéristiques de ces statuts est disponible sur cette page.